Charafat Afailal, ministre déléguée auprès du ministère de l’Energie, des mines et de l’environnement chargée de l’Eau, a mis à nu un certain nombre de graves dysfonctionnements minant le secteur de l’eau, lors d’une rencontre organisée par son parti à Aït Melloul, dans la province d’Agadir, rapporte Assabah dans son édition de ce mardi 12 juillet.
La ministre PPS a ainsi mis à l’index quelque 1.200 agriculteurs dans la région de Souss-Massa-Drâa, pour leur refus de payer les redevances des eaux qui servent à l’irrigation de leurs terres. Ces agriculteurs, qui comptent parmi eux des parlementaires, refusent de verser à l’Etat la modique somme de 2 centimes pour chaque mètre cube d’eau consommé. Une attitude qui prive l’Etat d’importantes recettes et limite les opportunités d’investissement dans une région sur laquelle le Maroc parie, écrit Assabah.
D’un autre côté, Charafat Afailal a indiqué que son département avait pris des mesures préventives pour protéger la nappe phréatique de Souss-Massa et Guelmim-Oued Noun. Parmi ces mesures, Assabah cite le contrôle du forage anarchique des puits, qui devrait tomber sous le coup de la loi.
La ministre a par ailleurs révélé avoir abandonné le projet de construction d’un barrage dans la région de Zaer. Ce barrage, baptisé «Boukhmiss» et dont les études et travaux ont coûté des millions de dirhams, serait sans aucune utilité, d’après la ministre de l’Eau.