Ce chiffre représente une hausse de 25% par rapport à la même période de 2018, a précisé Zerouali dans une interview au journal espagnol El Pais, publiée ce lundi 8 juillet 2019.
"Notre contrôle des frontières a contribué à atténuer la pression migratoire, mais nous devons continuer à œuvrer pour renforcer ce dispositif", a affirmé ce responsable marocain au quotidien ibérique, en marge de sa participation, la semaine dernière à Madrid, à la Réunion thématique sur "la coopération entre les pays d'origine, de transit et de destination dans le domaine de la gestion des frontières", co-présidée par le Maroc et l'Espagne.
"Il est vrai que du côté espagnol on sent que la pression migratoire a baissé, mais de notre côté, elle ne cesse d'augmenter", a insisté Zerouali.
Lire aussi : Emigration clandestine: plus de 150 Subsahariens sauvés de la noyade par la Marine royale
Le média espagnol souligne à cet égard que le Maroc a "acquis un nouveau protagonisme" qui le "place désormais au cœur des négociations en Europe", notant que l'Union européenne (UE) est appelée à soutenir davantage le Royaume pour une plus grande collaboration entre les deux parties.
"Le Maroc assume pleinement ses responsabilités dans ses eaux territoriales. Le débat devrait porter sur la lutte contre les trafiquants, car ce sont eux qui mettent en danger la vie des immigrés", a fait observer M. Zerouali, notant que "le Maroc est sous pression" et la "pression exercée par les forces de sécurité dans le nord ouvre de nouveaux fronts dans le sud" du Royaume.
"Les réseaux sont devenus sophistiqués. Maintenant, les candidats à l'immigration clandestine essaient de partir depuis le sud de Casablanca. Il y a également des tentatives de gagner les îles Canaries" depuis les côtes situées entre Agadir et Dahkla, a précisé le responsable marocain.
Quelque 10.475 immigrés ont gagné les côtes espagnoles à fin juin dernier, en baisse de 27,4% par rapport à la même période de 2018, selon les chiffres du ministère espagnol de l'Intérieur.