Le bruit court sur un éventuel «départ» de Mohamed Abdelaziz, malade, usé jusqu’à la corde et déprimé en raison de ses fiascos à répétition. Une rumeur ni plus ni moins qui barre les manchettes des sites séparatistes et algériens sur fond de préparatifs du 14e congrès du Polisario qui sera ouvert le 15 décembre courant. Ne nous y trompons pas! Mohamed Abdelaziz sera bel et bien maintenu à son poste de chef du Polisario et de «président» de la prétendue «RASD».
Seulement voilà, ce sera juste pour le décorum. C’est en tout cas ce que révèlent à Le360 des sources proches de l’organisation du 14e congrès du Polisario, selon lesquelles cette «astuce» savamment orchestrée par Alger permettrait à l’inamovible Abdelaziz de «sauver la face». «Le futur chef effectif du Polisario sera Mohamed Lamine Ould Bouhali, homme d’Alger par excellence», dévoilent nos sources.
Algérien d’origine sahraouie, Mohamed Lamine Ould Bouhali occupe actuellement le poste de pseudo «ministre sahraoui de la Défense». Il a fait ses premières armes à l’académie militaire d’Alger, servi dans l’armée algérienne avant d’être «muté» vers Rabouni où il s’est forgé un pedigree digne des bandits de grand chemin !
Ancien militaire de l’armée algérienne «ANP», il a donc été placé à son poste par Alger afin d’avoir la main haute sur tout ce qui touche à la chose militaire et «assimilés» ! En fait, le nom d’Ould Bouhali a été mêlé en 1982 à un trafic d’armes au profit des Touaregs d’Algérie. Pour cela, ce produit pur jus du Département du renseignement et de la sécurité (DRS, renseignement algérien) a eu droit à quelques «réprimandes» avant de récidiver cette fois à travers des connivences avec la nébuleuse terroriste active dans la région sahélo-saharienne.
Le 23 octobre 2011, trois coopérants européens ont été enlevés en plein cœur de Tindouf et faits prisonniers par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Un «méfait d’armes» qui ne pouvait avoir lieu sans la complicité d’Ould Bouhali mais sur lequel le renseignement algérien a dû encore une fois fermer l’œil.
Le nom de ce tortionnaire haï par la population séquestrée revient ainsi au devant de la scène, confortant l’aile radicale de la direction du Polisario et des gardiens autoproclamés de l’orthodoxie militaro-politique algérienne qui aurait un intérêt (sonnant et trébuchant) à perpétuer le conflit autour du Sahara.