C’est l’un des plus cinglants revers qui ait jamais été essuyé depuis la tristement célèbre décennie noire (années 90) par l’armée algérienne. Au moins onze soldats ont été tués dans une attaque terroriste contre un convoi militaire jeudi dernier, à la veille de l’Aïd, dans la région de Tifrane dans la wilaya d’Aïn Defla (145 kilomètres au sud ouest de la capitale, Alger).
Ce camouflet militaire spectaculaire, rapporté par le journal algérien Al Khabar dans son édition électronique de ce samedi, intervient au lendemain de la sortie du vice-ministre algérien de la Défense, Gaïd Saleh, qui a décrété « la vigilance permanente » de l’Armée nationale populaire (ANP) en prévision d’attaques terroristes.
Il intervient également au lendemain de la diffusion d’une vidéo signée Abou Al Bora Al Jazaïri et Abou Hafs Al Jazaïri, deux combattants de «l’Etat islamique» en Syrie (wilaya de Reqqa), dans laquelle ils ont promis de mettre l’Algérie à feu et à sang.
La gravité de cette attaque est telle qu’elle a touché un corps hypersensible, en l’occurrence l’armée, qui est équipée de moyens militaires ultramodernes.