Très affaibli par sa maladie, Bernard Tapie se livre comme jamais dans le livre cosigné avec le journaliste Franz-Olivier Giesbert, «Bernard Tapie. Leçons de vie, de mort et d’amour».
On découvre dans ce livre qui retrace la vie de l’intrépide homme d’affaires et ancien patron de l’Olympique de Marseille une touchante histoire qui remonte à 1986.
Cette année-là, Bernard Tapie et son épouse vont faire la rencontre d’une jeune fille qui va bouleverser leur vie, Zora. Agée de quinze ans, originaire du Maroc et vivant en France, la jeune fille adresse un jour une lettre à Bernard Tapie accompagnée d’une photo d’elle qu’elle lui demande de bien vouloir lui retourner dédicacée.
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«Elle souffrait d’un cancer du poumon et laissait entendre que ça n’allait pas fort», raconte l’auteur. Le couple Tapie, «ému par son courrier», décide alors de lui rendre visite à l’hôpital de Boulogne où elle se trouvait en soins palliatifs.
Interrogé à ce sujet, Bernard Tapie raconte, encore bouleversé leur rencontre: «en sortant, on était ému aux larmes, ma femme et moi. Dans son lit, on aurait dit une petite gazelle toute fragile. Elle était complètement chauve. Quand, après la visite, on avait demandé aux médecins combien de temps ils lui donnaient à vivre, ils avaient répondu: trois ou quatre mois, pas plus», raconte-t-il.
Grâce à cette rencontre, la vie de Zora va changer. «Sa famille étant restée à Troyes où elle vivait dans une sorte de bidonville, Zora était seule à l’hôpital. On a décidé, avec l’accord de ses parents, de la prendre chez nous», explique Bernard Tapie, qui va alors confier les soins et le suivi de Zora à son ami le docteur Christian Duraffourd. «Le roi de la phytothérapie» décide alors d’arrêter la chimiothérapie et de la traiter à sa manière avec des plantes.
Zora ne pourra malheureusement pas être sauvée car son cas était désespéré, mais explique l’auteur, «grâce à ce traitement, la phase terminale dura finalement un an et demi». Et entre-temps, Zora a fait partie, jusqu’à son décès, de la famille Tapie.
Laurent, le fils du couple Tapie, alors âgé de douze ans, se souvient à son tour de cette jeune fille qu’il considérait «comme une grande sœur», qui «vivait avec (eux)» mais «retournait régulièrement chez ses parents». Et d’évoquer quelques autres souvenirs de moments passés en famille avec Zora «aux sports d’hiver à La Sauze», mais aussi au Maroc.