Entré dans l'entreprise Ferrero en 1960, William Salice était devenu le bras droit du patron visionnaire Michele Ferrero, le père de la pâte à tartiner Nutella décédé en 2015.
Dans les années 70, le chocolatier cherchait un moyen de lutter contre le caractère saisonnier des oeufs de Pâques, qui condamnait les moules au chômage technique la majeure partie de l'année, et a eu l'idée d'y glisser une surprise.
Ainsi est né l'oeuf Kinder Surprise, dont la coquille de chocolat au lait contient une capsule en plastique renfermant les pièces de très petits jouets à assembler.
Le succès est immédiat, et durable: Ferrero a vendu des milliards d'oeufs Kinder en plus de 40 ans, 100 millions par an en France, et assure en produire chaque mois de quoi paver les 400.000 m2 de la Macroplaza Monterrey à Mexico.
"L'inventeur, c'est Ferrero, moi j'ai juste été l'exécutant matériel", répétait William Salice qui a ensuite contribué à l'élaboration de nombreux autres produits comme le Ferrero Rocher et le Pocket Coffee.
Parti à la retraite en 2007 avec un bonus de 400.000 euros, il a consacré cette somme à la création de "Color your life", un campus-pépinière sur la riviera italienne pour aider des jeunes de 13 à 18 ans à développer leurs talents, selon la presse italienne.
L'immense succès des oeufs Kinder a cependant été terni par plusieurs drames, comme la mort mi-janvier à Toulouse d'une fillette de trois ans et demi étouffée par un petit jouet. Après enquête, le parquet avait dédouané Ferrero.
Les oeufs Kinder sont cependant interdits aux Etats-Unis, en raison d'une loi de 1938 interdisant de mettre un objet dans une denrée alimentaire, mais aussi depuis cet été au Chili, dans le cadre d'une nouvelle loi pour lutter contre l'obésité.