Les prévenus, deux habitants de la localité de Sisco et trois frères d'une famille d'origine maghrébine, avaient été placés en garde à vue mercredi dernier après ces incidents qui ont fait cinq blessés.
La rixe entre les deux camps a éclaté quand des touristes avaient pris en photo une femme se baignant en burkini.
Après l'obtention du report du procès, les deux habitants de Sisco ont été relâchés sous contrôle judiciaire ainsi que deux des trois frères de la famille d'origine maghrébine, alors que le troisième frère a été placé en détention provisoire conformément à la décision des réquisitions du procureur.
Les mis en cause sont poursuivis pour " violences avec armes" pour la partie maghrébine et pour "violences en réunion" pour les deux habitants de Sisco, selon le parquet.
Le maire de Sisco Ange-Pierre Vivoni a pris lundi dernier un arrêté interdisant la baignade en burkini sur les plages de sa commune, après ces violents incidents, qui ont nécessité l'intervention d'une centaine de policiers et de gendarmes pour ramener le calme dans cette commune.
L'édile a expliqué que cet arrêté permettra de "protéger la population maghrébine" de Sisco, notant que des musulmans de sa commune reçoivent des menaces à cause "des provocations permanentes" de la part de certains individus.
"Il n'y a aucune discrimination avec cet arrêté. La religion musulmane, ce sont des gens pacifistes qui sont empoisonnés comme nous par des intégristes. Tous les intégrismes, chrétiens, musulmans, juifs doivent être balayés car on doit vivre ensemble", a-t-il insisté.