"Vers 8H, les soigneurs ont fait leur tournée d'inspection et c'est là qu'ils ont vu une effraction sur l'emplacement où était hébergée la panthère", a déclaré mardi à l'AFP le maire de Maubeuge, Arnaud Decagny, confirmant une information de La Voix du Nord.
"C'est vraiment cet animal-là qui était ciblé. Un acte délictueux a été commis, des systèmes de sécurité, des cadenas ont été forcés", a-t-il ajouté, évoquant des "moyens conséquents".
Aucune effraction n'a été commise sur les infrastructures d'entrée, de sortie ou l'enceinte du zoo, situé à quelques dizaines de mètres seulement du commissariat local, mais six points de sécurité de l'enclos ont été forcés.
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La mairie de Maubeuge a porté plainte et une enquête a été ouverte. Des relevés d'empreintes et des constats ont été effectués sur place par la police et les équipes de l'identification judiciaire, tandis que les enregistrements de vidéo-surveillance étaient analysés par les enquêteurs dans la matinée.
L'animal, âgé de "dix à onze mois" selon la mairie, pèse entre "25 et 30 kilos" et était "dégriffé" quand il a été retrouvé la semaine dernière. Il avait été recueilli temporairement par le zoo de Maubeuge et devait être transféré ce mercredi vers la Loire, à l'Espace zoologique Saint-Martin La Plaine, spécialisé dans l'accueil d'animaux sauvages.
Pour l'heure, les autorités et le personnel du zoo s'inquiètent de l'état de santé de la panthère, "assez fragile" et "en manque de force".
Elle avait été capturée par les pompiers mercredi, après s'être "baladée" sur le toit d'un immeuble à Armentières, près de Lille. La panthère appartenait à un particulier qui gardait le fauve chez lui et avait laissé une fenêtre ouverte.
Après l'installation d'un périmètre de sécurité par la police, les pompiers l'avaient finalement piégée "à l'intérieur d'une habitation" dans laquelle elle venait de rentrer, puis l'avaient endormie à l'aide d'un "fusil hypodermique" équipé de fléchettes anesthésiantes.
Lors de cette opération, la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) avait annoncé l'ouverture d'une première enquête, mais celle-ci n'a pas encore permis d'interpeller le propriétaire du félin.
"Il a été identifié", a néanmoins précisé la DDSP mardi. "Il a quitté le logement, il ne l'a pas réintégré et depuis, nous sommes à sa recherche".
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Il devrait être poursuivi "a minima pour mise en danger d'autrui (...) par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence", un délit passible d'un an de prison et de 15.000 euros d'amende.
L'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS, dépendant du ministère de la Transition écologique) a également ouvert une enquête, en collaboration avec la police, "pour déterminer le cadre légal de détention de l'animal", notamment "son origine" ou "la manière dont il est arrivé à Armentières", selon Stéphane Souriau, chef de la brigade Nord de l'ONCFS.
La provenance de la panthère pourrait faire évoluer la qualification pénale de l'infraction, si celle-ci appartient à une espèce rare ou en danger.