«Pouvoir assassin», «Bouteflika dégage»… tels étaient entre autres les slogans scandés par des centaines de jeunes sortis spontanément, ce samedi 16 février, dans les rues de «Kherrata», une localité située à 60 kilomètres de Béjaïa, capitale du peuple kabyle, pour exprimer leur opposition à la candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour un 5è mandat, compte tenu de son état de santé critique et son triste bilan à la tête de l’Etat algérien (1999-2019)!
Décidément, il s'agit de la plus grande manifestation qu’ait connue l’Algérie depuis l’annonce de la candidature controversée du président octogénaire, atterré par un fâcheux accident vasculaire cérébral (AVC), diagnostiqué en 2013 à l’hôpital militaire Val-de-Grâce, à Paris. Un AVC qui lui a fait perdre toute motricité et toute capacité d'élocutation, au point qu'il a disparu des écrans radar!
Cette manifestation reflète le courroux du peuple algérien frère généralement, et en particulier les Kabyles sciemment marginalisés par un régime algérien liberticide et férocement répressif. Elle sera certainement suivie par d’autres manifestations dans d’autres villes algériennes, malgré l’état de siège imposé autour de ces villes, dont la capitale Alger, où il est interdit de se rassembler et manifester.