Plusieurs appels à manifester ce vendredi -notamment après la grande prière hebdomadaire musulmane de la mi-journée- contre ce 5e mandat ont été lancés sur les réseaux sociaux, sans que le mouvement apparaisse pour l'heure très structuré.
Plusieurs rassemblements, d'ampleurs diverses, ont déjà été signalées dans plusieurs localités algériennes au cours du week-end dernier et dans la semaine écoulée.
A Annaba, les manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville dès le milieu de la matinée, selon ce participant, qui n'a pas fait état d'incident.
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"Non au 5e mandat!" ont scandé les manifestants. "Dégage Bouteflika" ou "je suis Algérien et je suis contre le 5e mandat", pouvait-on lire sur des pancartes, certaines arborant un 5 barré.
A Alger, où tout était calme comme tous les vendredi matin, jour de week-end, une dizaine de personnes ont été interpellées alors qu'elles tentaient de se rassembler dans le centre de la capitale, a constaté un photographe de l'AFP.
Plusieurs cars de police étaient déployés dans le centre-ville et un hélicoptère survolait, depuis le début de la matinée, la capitale où toute manifestation est interdite depuis 2001.
Quelques autres rassemblements de moindre importance et d'ampleur variée, ont été signalés par des sites algérien d'information, dans quelques autres localités l'Algérie.
Les autorités algériennes ont mis en garde ces derniers jours les "fauteurs de trouble".
Au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika a annoncé début février qu'il briguerait un 5e mandat lors de la présidentielle prévue le 18 avril en Algérie.
Constamment réélu depuis 2004 avec plus de 80% des voix au 1er tour, Abdelaziz Bouteflika est affaibli par les séquelles d'un AVC dont il a été victime en 2013 et qui l'a cloué dans un fauteuil roulant.