Cette mère courage a le mérite de mettre le doigt sur la plaie. Prenant la parole, en marge du 9ème vendredi des manifestations anti-système, qui se sont déroulées hier 19 avril, elle a taillé dans le vif en pointant de l'index le Général Gaïd Salah, vice-ministre de la défense, chef d'état-major de l'armée algérienne, qu'elle a accusé de faire le jeu de la mafia terrée au luxueux Club des Pins, à Alger, en tentant misérablement de maintenir aux manettes, contre la volonté du peuple algérien frère, les apparatchiks octogénaires corrompus jusqu'à la moêlle, comptable du pillage systématique des richesses de l'Algérien durant les vingt ans de règne de Bouteflika (1000 milliards de dollars dilapidés!).
Comment ce Général au soir de la vie (et d'une carrière ponctuée de scandales de corruption à répétition) peut-il se positionner en tant qu'homme "providentiel" de l'Algérie, alors qu'il ne sait même pas lire correctement les discours qui lui sont rédigés et qu'il articule dans un arabe désastreux?, s'interroge la mère courage, taclant le chef de la "Mafia des Généraux", qui a fait de l'état-major de l'ANP "une ferme privée au service des copains et des coquins!" Ce Général n'est en effet que la triste caricature de ce système mafieux, qui tente sans succès de se cramponner au pouvoir malgré le bilan désastreux des vingt ans de règne des Bouteflika.
Les discours "sous-traités" au chef de la "bêtise galonnée" visent, au mieux, à produire un effet soporifique chez le commun des manifestants qui se comptent par plusieurs millions, au pire, à leur faire peur en agitant tantôt l'épouvantail du "Grand soir" tantôt le spectre de la faim.
Qu'importe, "du lait froid et un morceau de pain nous suffisent pour nous nourrir", rétorque cette femme courage, sous les applaudssements d'une jeunesse algérienne prête à en découdre pour déboulonner la mafia du Club des pins, à leur tête les fameux "B": Abdelkader Bensalah (soi-disant président par intérim), "Noureddine Bedoui (prétendu premier ministre) et Mouad Bouchareb (président de l'APN et SG du FLN, au pouvoir depuis l'Indépendance de l'Algérie, en 1962).
Voilà, la messe est dite. La bande à Bouteflika peut-elle indéfiniment se livrer à cette médiocre partie de cache-cache, face à ce brave peuple algérien déterminé à prendre son destin en main?