«Les présidents Biden et Poutine ont chacun accepté le principe d’un tel sommet», s'est félicité l'Elysée dans un communiqué, en précisant que les pourparlers seront dans un second temps élargis à «toutes les parties prenantes» à la crise ukrainienne.
Mais ce sommet «ne pourra se tenir que si la Russie n’envahit pas l’Ukraine», a mis en garde la présidence française. Joe Biden rencontrera Vladimir Poutine «si une invasion n'a pas eu lieu», a confirmé la Maison Blanche, en l'absence de commentaires du Kremlin dans un premier temps.
Les Etats-Unis «s'engagent à poursuivre la diplomatie jusqu'au moment où une invasion débutera», a indiqué dans un communiqué la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki.
«Le président Biden a accepté en principe une rencontre avec le président Poutine (...) si une invasion n'a pas eu lieu», a-t-elle poursuivi.
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«Nous sommes également prêts à infliger des conséquences rapides et sévères si la Russie choisit la guerre à la place», a cependant mis en garde Jen Psaki, «et actuellement, la Russie semble poursuivre ses préparatifs pour une attaque à grande échelle de l'Ukraine très bientôt».
Le contenu du sommet sera préparé par le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et son homologue russe Sergueï Lavrov lors de leur rencontre prévue jeudi prochain, a précisé de son côté l'Elysée.
Cette annonce par Paris survient alors que la Russie et l'Ukraine ont continué hier, dimanche, de s'accuser mutuellement d'être responsables des nouveaux combats dans l'Est séparatiste ukrainien.
Après sa visite à Moscou début février, Emmanuel Macron a arraché cette victoire diplomatique au terme de deux entretiens dans la même journée d'hier, dimanche, avec Vladimir Poutine.
Son deuxième entretien avec Vladimir Poutine a eu lieu dans la soirée, après que le président français eut parlé à son homologue américain Joe Biden, confirmant son rôle de médiateur entre les deux anciennes puissances ennemies de la Guerre froide.
Cette annonce surprise contraste avec les mises en garde d'une intervention de Moscou, imminente selon les Occidentaux, Antony Blinken répétant encore dimanche que la Russie était «sur le point» d'envahir l'Ukraine.
Ces nouvelles photos prises hier, dimanche, font état de traces de véhicules traversant des champs enneigés, entourés de bois et bordés de routes.
Les Occidentaux craignent que l'intensification des combats depuis plusieurs jours sur la ligne de front ne serve de prétexte à la Russie, qui a massé 150.000 soldats aux frontières ukrainiennes, pour envahir son voisin pro-occidental.
Vladimir Poutine met cette flambée de violences au compte de «provocations» ukrainiennes, alors que les séparatistes ont ordonné l'évacuation des civils et la mobilisation des hommes en état de combattre.
L'ordre d'évacuation a poussé 53.000 civils sur trois millions vivant en zone séparatiste à gagner la Russie, selon Moscou, et l'état d'urgence a été décrété dans la région russe de Koursk.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé des «tirs provocateurs» des rebelles parrainés par Moscou et appelle à la reprise des négociations avec la Russie sous l'égide de l'OSCE et à l'instauration d'un «cessez-le feu immédiat».
Des responsables de la région indépendantiste de Lougansk font état en ce lundi de deux civils tués dans des bombardements de l'armée ukrainienne, des accusations invérifiables de source indépendante.
Cessez-le-feuSelon l'Elysée, l'importance d'un cessez-le-feu a également été soulignée lors de l'entretien Poutine-Macron.
Les chefs de la diplomatie russe et français, Sergueï Lavrov et Jean-Yves Le Drian, doivent s'entretenir en ce même lundi, selon Moscou.
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Une réunion extraordinaire de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) consacrée à l'Ukraine doit aussi avoir lieu en ce lundi.
Moscou se défend de tout projet d'invasion de l'Ukraine mais réclame la promesse que le pays n'intègrera jamais l'Otan et la fin de l'expansion de l'Alliance à ses frontières, autant de demandes rejetées par les Occidentaux jusqu'ici.
La crise autour de l'Ukraine depuis fin 2021 a provoqué la pire escalade des tensions que l'Europe ait connu depuis la Guerre froide.