Turquie: Erdogan déclaré vainqueur par la commission électorale

Le président turc et chef du Parti de la justice et du développement (AK), Recep Tayyip Erdogan (à d.), et son épouse Emine Erdogan (à g.) lors d'un meeting électoral du parti AK à Ankara, en Turquie, le 11 avril 2023.. AFP or licensors

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a été réélu dimanche à l’issue du second tour du scrutin présidentiel, a annoncé le Haut comité électoral turc.

Le 28/05/2023 à 20h46

«Sur la base des résultats provisoires, il a été constaté que M. Recep Tayyip Erdogan a été réélu président de la République», a déclaré le président du Haut comité électoral turc (YSK), Ahmet Yener, cité par l’agence étatique Anadolu. Les résultats officiels définitifs devraient être annoncés en début de semaine.

De Vladimir Poutine à Joe Biden en passant par Volodymyr Zelensky ou Emmanuel Macron, plusieurs chefs d’Etat lui ont adressé leurs félicitations pour sa victoire dimanche à la présidentielle turque et son nouveau mandat de cinq ans à la tête du pays.

Un «résultat logique» pour Poutine

Le président russe, qui a récemment collaboré étroitement avec son homologue turc, a estimé que la victoire de M. Erdogan était «le résultat logique de (son) travail dévoué» à la tête du pays et une «preuve évidente» du soutien de la population à sa politique.

M. Poutine a notamment évoqué les «efforts» déployés, selon lui, par M. Erdogan «pour renforcer la souveraineté de l’Etat et mener une politique étrangère indépendante».

Membre de l’Otan, la Turquie possède une influence dans des zones stratégiques cruciales pour Moscou, telles que la Syrie, et a joué un rôle de médiateur dans le conflit ukrainien.

Biden: «alliés au sein de l’Otan»

«J’ai hâte de continuer à travailler ensemble en tant qu’alliés au sein de l’Otan sur des questions bilatérales et des défis mondiaux», a tweeté Joe Biden.

Londres: «faire face aux menaces ensemble au sein de l’Otan»

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a exprimé «sa hâte de poursuivre l’étroite collaboration» entre le Royaume-Uni et la Turquie.

«Félicitations à @RTErdogan», a tweeté Rishi Sunak : «J’ai hâte de poursuivre l’étroite collaboration entre nos pays, qu’il s’agisse de développer le commerce ou de faire face aux menaces en matière de sécurité en tant qu’alliés au sein de l’Otan».

«D’immenses défis» à venir, estime Macron

Emmanuel Macron a été un des premiers dirigeants européens à adresser publiquement ses félicitations à l’homme fort de Turquie, en estimant que leurs deux pays avaient «d’immenses défis à relever ensemble».

Parmi ces «défis», le président français a cité, sur Twitter, le «retour de la paix en Europe, l’avenir de notre Alliance euro-atlantique, la mer Méditerranée». «Avec le président Erdogan, que je félicite, nous continuerons à avancer», a-t-il certifié.

Zelensky espère «renforcer» les liens avec Ankara

En adressant ses félicitations, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit espérer un «renforcement» des liens entre Kiev et Ankara, notamment pour assurer «la sécurité» en Europe.

«Nous espérons un renforcement supplémentaire du partenariat stratégique pour le bien de nos deux pays ainsi que le renforcement de notre coopération pour la sécurité et la stabilité de l’Europe», a-t-il déclaré sur Twitter.

La Turquie avait joué un rôle crucial dans le renouvellement de l’accord aux termes duquel Moscou avait accepté de laisser Kiev exporter ses céréales pendant une période limitée.

Scholz espère un «nouvel élan»

Le chancelier allemand Olaf Scholz a dit espérer que la réélection de M. Erdogan donnera «un nouvel élan» aux relations entre les deux pays pour «faire avancer leur agenda commun».

Sur Twitter, le dirigeant a qualifié les deux pays «de partenaires étroits et d’alliés» et rappelé que «leurs populations et leurs économies étaient profondément entremêlées».

La Suède invoque la «sécurité commune»

Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a salué cette réélection : «notre sécurité commune est une priorité pour l’avenir «. La Suède, candidate à une entrée dans l’Otan, est toujours confrontée au veto de la Turquie, qui accuse le pays d’être un refuge pour les «terroristes», en particulier les membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Commission européenne: «développer les relations UE-Turquie»

«J’ai hâte de continuer à développer les relations UE-Turquie», a réagi dans un tweet la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Par Le360 (avec AFP)
Le 28/05/2023 à 20h46