"Je tiendrai une conférence de presse générale le 11 janvier à N.Y.C. Merci", a-t-il indiqué dans un message sur le réseau social mardi 3 janvier en début de soirée.
Le magnat de l'immobilier, qui doit prendre ses fonctions présidentielles le 20 janvier, avait initialement prévu de donner une conférence de presse le 15 décembre. Il devait alors notamment donner des détails sur la manière dont il compte cesser, le temps de sa présidence, de gérer son immense empire immobilier international afin d'éviter tout conflit d'intérêts.
Mais cette conférence de presse annoncée fin novembre avait finalement été reportée. Le président élu républicain avait annoncé qu'il s'adresserait à la presse en janvier, avant sa prise de fonction, mais sans préciser de date. Sa dernière conférence de presse remonte au mois de juillet.
De nombreuses questions de conflits d'intérêts sont soulevées par l'arrivée inédite à la Maison Blanche d'un milliardaire à la tête d'un empire économique opaque aux ramifications internationales.
M. Trump envisagerait de confier la direction de ses affaires à trois de ses enfants, selon les maigres détails qu'il a lui-même donnés depuis qu'il s'est lancé dans la course à la Maison Blanche en juin 2015.
De nombreux experts ont souligné que cela ne réglerait en rien les problèmes de conflits d'intérêts : ces enfants sont de très proches conseillers de leur père et ont joué un rôle actif dans les nominations de la future administration Trump.
Donald Trump n'a accordé que quelques rares interviews depuis son élection le 8 novembre, notamment au New York Times, mais il n'a donné aucune conférence de presse, préférant s'exprimer sur son compte Twitter ou par communiqués.
- Très étrange! -
Dans un nouveau tweet, M. Trump a réitéré de manière renforcée ses doutes sur les accusations des services de renseignement américains selon lesquelles la Russie s'est ingérée dans l'élection présidentielle américaine.
Ces accusations de piratage électronique ont entraîné l'imposition par le président Barack Obama de sanctions contre la Russie.
M. Trump a aussi indiqué que le briefing qu'il doit recevoir à ce sujet de la part des services de renseignement américains a été reporté à vendredi. "Le briefing du 'Renseignement' sur le prétendu 'piratage russe' a été reporté à vendredi, peut-être faut-il plus de temps pour construire un dossier. Très étrange!", a tweeté le président élu.
M. Trump a affirmé depuis le début de la campagne qui l'a mené à la victoire qu'il avait l'intention, s'il était élu, d'améliorer les relations entre Washington et Moscou, au plus bas depuis des décennies.
Et il a laissé entendre que les accusations de piratage russe étaient en réalité une tentative du président sortant démocrate Obama pour délégitimer son successeur républicain.
Les doutes exprimés par M. Trump sur la question d'un éventuel piratage russe le met une fois de plus en porte-à-faux avec une grande partie de la hiérarchie du Parti républicain, qui réclame au contraire un nouveau renforcement des sanctions contre la Russie.