Ces décès portent à dix-huit le nombre officiel de militaires russes tués en Syrie depuis que la Russie y a déclenché une intervention militaire fin septembre 2015 pour soutenir son allié, le président syrien Bachar al-Assad.
"Le 1er août, dans la province d'Idleb (ndlr,nord-ouest), des tirs depuis le sol ont abattu un hélicoptère de transport militaire Mi-8 alors qu'il revenait à la base aérienne de Hmeimim après avoir livré de l'aide humanitaire dans la ville d'Alep", a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué."A bord de l'hélicoptère, se trouvaient trois membres d'équipage et deux officiers du Centre russe de réconciliation des parties en conflit en Syrie", a-t-il précisé.
Le Kremlin a annoncé peu après la mort des cinq passagers. "D'après les informations dont nous disposons de la part du ministère de la Défense, ceux qui se trouvaient dans l'hélicoptère sont morts", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
"Ils sont morts en héros parce qu'ils essayaient de diriger l'appareil de manière à minimiser le nombre de victimes sur le sol", a-t-il précisé0.
Sur les réseaux sociaux, des militants syriens partageaient des photographies montrant des papiers d'identité russes, ainsi que le corps ensanglanté d'un homme traîné par une demi-douzaine de personnes dans un paysage désertique. L'authenticité de ces photos n'a cependant pas pu être confirmée par l'AFP.
Jeudi, l'armée russe avait annoncé le lancement d'une "opération humanitaire de grande ampleur" avec les forces gouvernementales qui assiègent les quartiers insurgés d'Alep, dans le nord de la Syrie, deuxième ville du pays et enjeu majeur de la guerre.
Le 22 juillet, les agences de presse russes, citant un communiqué du ministère de la Défense, avaient annoncé la mort d'un soldat en Syrie.
Début juillet, deux pilotes russes avaient été tués près de Palmyre, dans le centre de la Syrie, lorsque l'hélicoptère syrien dans lequel ils volaient avait été abattu. En juin, le ministère de la Défense avait également annoncé la mort de deux soldats russes.
Après plusieurs mois de frappes aériennes, Vladimir Poutine a annoncé en mars le retrait de la majeure partie de son contingent militaire de Syrie. Mais celui-ci continue d'y mener des frappes contre des "cibles terroristes" et en soutien aux forces de Bachar al-Assad.
Déclenchée en mars 2011 par la répression de manifestations réclamant des réformes, la révolte contre le régime s'est transformée en une guerre dévastatrice qui a fait plus de 280.000 morts et poussé des millions de personnes à la fuite.