Ce qui devait arriver arrive. Face à la réduction des réserves de devises du pays depuis que les cours du pétrole sont au plus bas, les autorités algériennes tentent par tous les moyens de réduire la facture des importations, quitte à limiter l’achat de certains produits essentiels pour les consommateurs.
Samedi dernier, le ministère du commerce algérien a publié une liste de plusieurs produits qui seront désormais soumis à une licence d’importation préalable. Comprenez par là que les importations de ces produits seront davantage contrôlées, de manière à en réduire l’ampleur, à travers l’application de contingents que les opérateurs ne peuvent pas dépasser. Or, dans cette liste, on ne trouve pas uniquement des produits secondaires ou accessoires. Y figurent des biens de consommation dont le pays a vraiment besoin.
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Parmi les produits alimentaires concernés, on trouve les viandes bovines fraîches ou congelées, les bananes, les pommes, le citron frais, les fromages, les tourteaux de soja ou encore le maïs. En tout, douze produits agricoles et alimentaires sont touchés par la restriction. On s'attend donc à ce que l’offre disponible de ces produits sur le marché algérien s'avère inférieure à la demande et qu'il s'en suive une augmentation sensible des prix.
La mesure concerne aussi des produits stratégiques pour le secteur des BTP, comme le rond à béton, le fil machine, le bois ou la céramique.
Cette restriction est valable pour l’exercice 2017 et les opérateurs éligibles aux licences d’importation ont jusqu’au 15 avril pour soumettre leurs demandes au ministère du Commerce.