L'affaire dite «Omar Raddad» connaît de nouveaux rebondissements après la découverte de nouvelles traces d’ADN exploitables. Pour Omar Raddad, qui a toujours clamé son innocence, l’espoir revit. Son avocate, Me Sylvie Noachovitch, avait bataillé pour que de nouveaux prélèvements sur les portes et un chevron de la chaufferie soient ordonnés.
Ces traces devraient être exploitables dans les mois qui viennent, selon le parquet qui souligne qu'il convient de rester extrêmement prudent quant aux identités génétiques recueillies sur ces traces. Ces dernières peuvent provenir des protagonistes de l'affaire tout autant que de manipulations ultérieures aux faits. Elles devront être comparées notamment au Fichier national automatisé des empreintes génétiques.
Pour rappel, Ghislaine Marchal, riche veuve d’un équipementier automobile âgée de 65 ans, avait été tuée à coups de couteau le 23 juin 1991. Des inscriptions, «Omar m’a tuer» et «Omar m’a t» maculaient, au sang de la victime, les portes de la scène de crime, semblant impliquer son jardinier qui avait été condamné en 1994 à dix-huit ans de réclusion criminelle, avant de bénéficier d'une libération conditionnelle le 4 septembre 1998 après une grâce présidentielle partielle de Jacques Chirac. Sa grâce avait été annoncée en mai 1996 à l'occasion d'un voyage en France du roi du Maroc Hassan II.