Dans la plainte déposée auprès de la Haute cour de justice, la coalition BIPREM Fasoko, accuse le Président de la République d’être responsable de mauvaise gouvernance depuis son arrivé au pouvoir en 2013.
Comme entre autres griefs formulés contre le Président IBK, on retient : «la violation de la Constitution» par le refus de déclarer son patrimoine, le détournement de plus de 28 milliards de francs CFA dénoncé par un rapport du bureau du Vérificateur général dans les contrats d’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires, la «dilapidation» de l’argent public dans l’acquisition des engrais dits frelatés et l’affaire des 1.000 tracteurs destinés aux paysans maliens».
En plus, sur le plan militaire, les griefs du BIPREM Fasoko au président sont nombreux. Le bloc exige des explications sur «la question de Kidal, sortie du giron malien en mai 2014 avec ses lots de morts civils et militaires à l’occasion de la visite de l’ancien Premier ministre Moussa Mara».
Aussi, IBK est invité à se prononcer sur la diminution du budget des forces armées qui est passé de 281 milliards francs CFA en 2015 à 213 milliards francs CFA en 2016 ainsi que l’augmentation «incongrue» du budget de la Présidence de la République de 14,6 milliards en 2015 à 19,3 milliards francs CFA en 2016.
«Le BIPREM Fasoko, en toute responsabilité citoyenne, exige du président IBK, Chef suprême des armées et le premier magistrat du pays, des explications et justifications», a déclaré Bocar Dicko, vice-président du BIPREM Fassoko, lors d’une conférence de presse à Bamako.
Approché par nos soins, le Président du BIPREM Fasoko, Lassina Diawara a indiqué qu’ils sont accompagnés par deux éminents avocats maliens et que les chiffres évoqués sont vérifiable et vérifiés.
On se rappelle que cette même coalition d’associations de la société civile malienne avait porté plainte contre l’ancien Président de la République, Amadou Toumani Touré (ATT) pour haute trahison, chassé du pouvoir par un coup d’Etat le 22 mars 2012, par le capitaine Amadou Haya Sanogo.