Les vendredis se suivent et malheureusement se ressemblent en ce qui a trait à l'insécurité ! Au Mali, c’est le troisième vendredi de suite qu’on enregistre une attaque meurtrière contre les forces armées.
Cette fois, c’est l’armée malienne qui a été la cible des assaillants. «Une de nos positions a été attaquée vendredi matin vers 05H30 à Ménaka (Nord, ndlr) par des terroristes. Au moins un soldat a été tué», a déclaré à l'AFP un responsable de l'armée malienne. Un militaire aurait également été blessé lors de l’assaut, rapporte la même source.
Cette version des faits semble confirmée par le témoignage d’un habitant de la ville. «J'ai vu deux militaires couchés après l'attaque. Ils ne bougeaient plus. Ils sont morts pour moi.
L'attaque a eu lieu dans le sud-est de la ville, non loin d'une école», a indiqué ce témoin. «Les hommes qui ont attaqué étaient enturbannés. Ce sont des terroristes. Ils sont partis avec deux véhicules de l'armée malienne», a-t-il ajouté, cité par l’AFP.
Il y a une semaine, trois soldats maliens avaient péri dans une embuscade dans la région de Tombouctou (nord-ouest). Le même jour, des jihadistes avaient attaqué un camp de la force de l'ONU à Kidal (nord-est), faisant sept tués parmi les Casques bleus guinéens.
Cette attaque intervient le jour de la visite du Premier ministre français Manuel Valls et de son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian à Gao, à environ 260 km à l'ouest de Ménaka, pour rencontrer les militaires de la force Barkhane, chargée de lutter contre les groupes jihadistes dans le Sahel.