«Les salariés des banques se plaignent du fait que dans l’exercice légal de leur profession, ils font l’objet, très souvent, d’abus, de menaces, de chantages se traduisant par des interpellations et/ou inculpations intempestives», indique le document. Le syndicat estime par ailleurs, que les juges d’instruction en charge des affaires concernant les banques et les établissements de crédits «soit n’ont pas connaissance de la législation spécifique régissant cette corporation, soit écartent de mauvaise foi purement et simplement cette législation, créant une insécurité judiciaire terrible et invivable pour les banquiers».
Depuis hier, des négociations étaient en cours entre le SYNABEF, la justice et l’Association des professionnels des banques et établissements financiers (APBEF) pour trouver une solution à cette grève, souligne le quotidien Essor.
Selon le président de l’APBEF, Moussa Alassane Diallo, également PDG de la Banque nationale pour le développement agricole (BNDA), le préavis de grève n’est pas dirigé contre le patronat des banques, mais fait suite à des décisions de justice. Il a aussi insisté sur le fait que la grève intervient dans un contexte particulier marqué par l’attentat de l’hôtel Radisson Blu, le vendredi dernier à Bamako. «Cet attentat, jumelé avec un mouvement de grève dans le système bancaire, sera catastrophique pour l’économie du Mali. En outre, cela va envoyer de très mauvais signaux aux investisseurs étrangers et même aux acteurs économiques nationaux», a-t-il expliqué. Le président de l’APBEF pense que tout doit être fait pour éviter cette grève de soixante-douze heures qui consacrera une première dans l’histoire des banques du Mali.
