Il s'agit d'une manne "conséquente", s'est réjoui Pierre Aschieri, le maire écologiste de la ville d'environ 10.000 habitants nichée dans les hauteurs de Cannes, sur la Côte d'Azur et dont le budget de fonctionnement annuel est d'environ 12 millions d'euros.
Le cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, qui a abdiqué en 2013 au profit de son fils, possède depuis les années 1990 une résidence avec une trentaine d'hectares à Mouans-Sartoux.
Depuis 2012, les repas dans les cantines des écoles y sont préparés avec des aliments bio et issus, pour une partie d'entre eux, d'un domaine agricole racheté par la mairie. La démarche a intéressé l'ex-émir.
Hamad Ben Khalifa Al Thani "s'intéresse à ce qu'on fait à Mouans-Sartoux, (il) est fortuné et (il) veut nous aider", a commenté le maire.
Mais ce cadeau n'a pas fait plaisir à tout le monde. "Ce n'est pas ma conception de la France et de la République! Dans notre pays, on ne laisse pas un émirat du Moyen-Orient financer l'école ou ce qu'il y aura demain dans les assiettes de nos enfants à la cantine", a réagi Christophe Chalier, chef de file de l'opposition municipale.
Le riche émirat du Qatar, dont la fortune repose sur la manne pétrolière, a multiplié les investissements en France ces dernières années, que ce soit dans le sport avec le club de football parisien, le PSG, dans des grandes entreprises ou des hôtels de renom.