Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani a souhaité que les dépenses publiques soient faites dans un souci d'efficacité, tout en insistant sur l'achèvement des grands travaux, dont les infrastructures de la Coupe du monde 2022 de football.
La nouvelle approche doit inclure "la culture de la planification et du travail", notamment auprès des jeunes, a dit l'émir qui s'exprimait, ce mardi 1er novembre, à l'ouverture d'une nouvelle session du Conseil consultatif, la principale assemblée, dont les membres sont désignés.
"Il y a des défis à relever dont ceux de la (culture) de la consommation chez les jeunes", a déclaré le jeune émir. "Sans cela, nous ne pouvons pas avancer car la richesse, par elle-même, ne suffit pas".
"Nous avons réalisé beaucoup de choses et nous pouvons faire plus, mais nous devons le faire en tenant compte de la réalité des choses", a encore déclaré cheikh Tamim.
Le pétrole et le gaz ont fait du Qatar l'un des pays les plus riches du monde, mais la chute des prix a sérieusement affecté ce petit émirat du Golfe.
Le Qatar projette un déficit budgétaire de 12 milliards de dollars, en 2016; le premier en quinze ans. Ce déficit devrait persister en 2017 et 2018 et le pays envisage, pour y remédier, des mesures d'austérité ainsi que l'introduction de la TVA.
En dépit des conséquences de la chute des prix du pétrole, l'émir a estimé que son pays continuait à faire preuve d'une économie solide, précisant que le taux de croissance avait atteint 3,6% en 2015. Il a affirmé que son pays avait adapté ses plans de développement à l'impératif de "diversifier ses sources de revenus pour ne pas dépendre exclusivement du pétrole et du gaz".