«C'est une étape clé dans la plus grande et la plus rapide distribution d'un vaccin dans l'histoire», a souligné Seth Berkley, directeur executif de Gavi, l'Alliance du Vaccin. Cette alliance a créé Covax en 2020 avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et la coalition Cepi.
Berkley a fait cette annonce au moment où un avion atterrissait à Kigali au Rwanda avec la milliardième dose distribuée par Covax. La première dose l'avait été en février au Ghana.
Tous les pays peuvent commander des doses avec ce mécanisme, mais les pays à faible revenu les reçoivent gratuitement.
«Je suis fier mais humble en même temps, sachant ce qu'il reste à faire pour protéger tout le monde et résoudre l'inégalité de couverture vaccinale», a ajouté Berkley. «Notre travail est loin d'être terminé».
Près de 90% des doses distribuées ont été financées par des dons adressés à Gavi dont le montant total s’élève à plus de 10 milliards de dollars, a-t-il également salué.
Covax espérait distribuer 2 milliards de doses à la fin 2021. La concurrence des pays riches prêts à payer cher et gardant des doses a empêché d'atteindre cet objectif.
Jeudi, le directeur de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a souligné qu'alors que 9,4 milliards de doses ont été injectées dans le monde, plus de 85% des Africains n'en ont pas encore reçu une seule.
Or, selon les experts en santé publique, la possibilité pour le virus de circuler sans frein dans certaines zones augmente le risque d'émergence de nouveaux variants plus contagieux.
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La moitié des 194 Etats membres de l'OMS ont déjà raté l'objectif de 40% de couverture vaccinale à fin 2021, et le directeur de l'OMS a appelé à redoubler d'efforts pour parvenir à 70% de personnes vaccinées mi-2022.
L'empressement des pays riches à injecter des doses de rappel en réponse à la circulation du variant Omicron risque de mettre à mal ce second objectif.
«Nous ne pouvons pas laisser Omicron et la demande croissante de doses de rappel démolir les progrès que nous avons fait», a plaidé sur Twitter Berkley.
«Si le monde s'unit pour permettre aux adultes des pays à faible revenu d'être protégés au même niveau que dans les pays à haut revenu, entre 940.000 et 1,27 million de décès pourraient être épargnés l'an prochain», a-t-il calculé.