Cette première révélation s'inscrit à contre-courant des allégations de la présidence algérienne, annonçant une "visite privée" du chef d'Etat algérien Abdelaziz Bouteflika à Grenoble pour subir des "examens médicaux périodiques". Selon le quotidien français Le Dauphiné, le président algérien aurait été admis lundi dernier dans la clinique d'Alembert de Grenoble "pour une éventuelle opération chirurgicale".
Selon la même source, cette "éventuelle opération chirurgicale" devrait être effectuée par Jacques Monségu, cardiologue préféré de Bouteflika. Le chef d'Etat algérien est resté un fidèle "client" du professeur Monségu, depuis 2013 quand il a été diagnostiqué d'un Accident vasculaire cérébral (AVC), lui causant la perte de capacité de mobilité et d'élocution.
Lire aussi : Le président Bouteflika à nouveau hospitalisé
Preuve de cette fidélité, le président Bouteflika a continué à se rendre chaque année chez le cardiologue Monségu, même après que ce dernier a quitté en 2014, pour officier au Groupe mutualiste de Grenoble.
Un cinquième mandat présidentiel en vue? L'hospitalisation du président algérien en France a été précédée par des sorties "rassurantes" de membres du clan présidentiel, dont le nouveau secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Jamel Ould Abbes, imposé par le frère du président Saïd Bouteflika en remplacement d'Ammar Saïdani, jugé "trop encombrant". Le nouveau patron du FLN, au pouvoir depuis l'obtention de l'Indépendance algérienne en 1962, a en effet assuré début novembre que "le président se portait mieux et pourrait même reprendre l'usage des ses jambes dans les tout prochains jours".
Lire aussi : Quand Bouteflika sort de son silence comateux et se rappelle le "peuple sahraoui"
Cette sortie va au-delà de l'aspect médical et se veut un signal de la volonté du président algérien de rempiler pour un 5ème (bien cinquième) mandat à la tête de l'Etat algérien! Une volonté que viennent confirmer les dernières apparitions publiques de Bouteflika, dont la plus spectaculaire est sa visite il y a une semaine sur le chantier de construction de la grande mosquée d'Alger.
Agé de 79 ans, Abdelaziz bouteflika est à la tête de l'Algérie depuis dix-sept ans! En 2014, un an après avoir été diagnostiqué d'un AVC et, malgré une farouche opposition populaire, il a été reconduit pour un quatrième mandat en tant que président. L'hypothèse d'un cinquième mandat risque de sortir le peuple algérien dans la rue, d'autant plus que la situation politique, économique et sociale en Algérie a franchi le seuil du tolérable.