L'Allemand Manfred Weber candidat à la présidence de la Commission européenne

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L’actuel président du groupe du Parti populaire européen (PPE, droite) au Parlement européen, l'Allemand Manfred Weber, a annoncé sa candidature à la présidence de la Commission européenne.

Le 06/09/2018 à 12h06

Weber souhaite succéder au Luxembourgeois Jean Claude Juncker dont la mandature prendra fin le 31 octobre 2019. Il ouvre ainsi la bataille des positions à l’approche des élections européennes qui auront lieu du 23 au 26 mai prochain.

Agé de 46 ans, Manfred Weber est déjà à la tête d’un des plus grands groupes politiques au sein du Parlement. Il se lance dans la course afin de conduire la liste européenne des conservateurs.

"Je veux devenir le candidat tête de liste du PPE pour les élections européennes de 2019 et être le prochain président de la Commission européenne", a ainsi déclaré Manfred Weber sur son compte Twitter. Dans cette compétition, Weber est soutenu par son pays.

Selon la presse allemande, Angela Merkel souhaite que le prochain président de la Commission européenne soit allemand quitte à abandonner ses prétentions sur la Banque centrale européenne. Mais cette ambition se heurte, selon des observateurs, à un blocage majeur, celui du poids déjà très important des cadres allemands au sein des instituions européennes.

Les mêmes observateurs spéculent sur d’autres candidats potentiels qui ne se sont pas encore prononcés, notamment le Français Michel Barnier, ancien ministre des Affaires étrangères et négociateur en chef pour le Brexit, l'ex-Premier ministre finlandais Alexander Stubb ou encore le commissaire européen Valdis Dombrovskis, ancien Premier ministre letton.

Pour avoir une chance de voir sa tête de liste acceptée par le Conseil de l’UE et le Parlement, les partis européens doivent choisir une personnalité qui saura remporter l'approbation des deux institutions tout en sachant séduire les électeurs européens pour obtenir la majorité au scrutin.

D’autres postes importants au sein des institutions européennes feront l’objet de tractations dans le contexte des élections, à savoir celui de la Haute représentation aux Affaires étrangères et à la sécurité, occupée actuellement par l’italienne Federica Mogherini qui a déclaré ne pas vouloir briguer un nouveau mandat, et la présidence du Parlement européen.

Le 06/09/2018 à 12h06