"A l'heure actuelle le risque éventuel de pollution est principalement constitué par les 2.200 tonnes de fioul lourd qui sont à l'intérieur du bâtiment", a expliqué lors d'une conférence de presse à Brest le préfet maritime Jean-Louis Lozier.
"Avec des vents d'ouest variant d'ouest-sud-ouest à ouest-nord-ouest, la zone impactée (par le fuel lourd, ndlr) serait la façade entre la Charente-Maritime et la Gironde dans plusieurs jours", a-t-il estimé, assurant cependant que pour l'instant aucune pollution n'avait été détectée.
"Le Grande America transportait des conteneurs en pontée et des véhicules dans ses ponts-garages", a souligné le vice-amiral Lozier.
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"Les données fournies par l'armateur recensent 365 conteneurs, dont 45 répertoriés comme contenant des matières dangereuses et un peu plus de 2.000 véhicules. En dehors de cette cargaison, les soutes du navire contiennent environ 2.200 tonnes de fioul lourd, qui servaient de combustible de navigation au navire", a-t-il indiqué.
Le préfet a aussi précisé que l'armateur, la société Grimaldi, avait été mise en demeure de "mettre fin au danger pour la navigation et l'environnement marin représenté par les conteneurs et autres éléments à la dérive" et de "traiter les éventuelles pollutions maritimes".
Le "Grande America", un navire hybride entre un roulier et un porte-conteneurs, d'une longueur de 214 mètres, était en provenance de Hambourg (Allemagne) et devait se rendre à Casablanca (Maroc) quand un incendie s'est déclaré à son bord dimanche soir.
Le bâtiment se trouvait à environ 263 kilomètres au sud-ouest de la pointe de Penmarc'h, en Bretagne. Ses 27 passagers ont été évacués dans la nuit de dimanche à lundi mais l'incendie n'a pu être maîtrisé et le navire a sombré mardi à 15h26 à 333 km de La Rochelle.