Gabon. Présidentielle 2016: l'opposition plus divisée que jamais

DR

Revue de presseLes divisions au sein de l'opposition continuent de faire couler beaucoup d'encre. A quelques mois de la présidentielle, l'opposition gabonaise a toujours du mal à parler d'une seule voix.

Le 16/02/2016 à 20h34

De la non-candidature Fang (ndlr: une ethnie du Gabon) prônée par Vincent Essono Mengue et Jean Eyéghé Ndong, à la naissance de la Convention pour l’alternance et le changement, en passant par la dislocation du Front de l’opposition pour l’alternance, on a l’impression que l’opposition livre une bataille intestine, nous apprend gabonreview.com dans sa publication de mardi 16 février.

A l’aune de l’actualité, on a de plus en plus l’impression qu’il y a un camp qui joue contre lui-même, souligne le site d'information, ajoutant que, même s’il est admis que dans les grandes démocraties, les camps politiques se concertent pour désigner leurs représentants à la plus importante échéance électorale, au Gabon, cependant, les coups bas, les trahisons, la lutte d’ego ont fini par avoir raison de la cohésion de l’opposition.

Il faut dire qu'à un moment donné, l’opinion a cru à une cohésion totale. C’était l’époque où l’on pouvait voir sur la même estrade, Jacques Adiahénot, Zacharie Myboto, Jean Ping, Pierre Jean Eyéghé Ndong et autres Casimir Oyé Mba, rappelle gabonreview.com.

Néanmoins, analyse le journal en ligne, plus on avance dans le temps et on se rapproche de la prochaine élection présidentielle, plus les cordes de cette opposition résonnent la dissonance et semblent accuser l’usure des rancœurs, des égoïsmes et traîtrises. Inéluctablement, on a abouti à une dislocation.

De l’Union des forces pour le changement (UFC), née à Mouila, en passant par l’Union des forces pour l’alternance (UFA), courant dissident emmené par Louis Gaston Mayila, l’opposition a continué à croire qu’elle pouvait s’en sortir.

Or, d’autres trouble-fêtes sont restés tapis dans l’ombre, attendant le moment pour agir. Depuis lors, le Front de l’opposition pour l’alternance s’est aussi fissuré.

Le site d'information poursuit son analyse en faisant remarquer que l’Union du peuple gabonais (UPG), qui aurait pu faire partie des locomotives de l’opposition, est elle-même en proie à des tourments. Soulignons que la formation créée par Pierre Mamboundou est aujourd’hui scindée en trois tendances. De quoi faire rire le camp adverse, qui n’est pas forcément le bon exemple du fait de ses propres incompréhensions et roublardises, déplore encore gabonreview.com.

Nombreux sont ceux-là, partisans ou sympathisants, qui ont encore du mal à déchiffrer la stratégie de l’opposition qui tient des discours diamétralement opposés. Ce qui, in fine, sape le moral des troupes qui savent pourtant ce qu’elles ont à faire, conclut le journal électronique. 

Par Ismail Benbaba
Le 16/02/2016 à 20h34