C’est le site d’information alibreville.com qui revient sur cette information dans sa publication du 4 février. Pour le Front, il est clair que le président de la République s’est rendu coupable d’imposture, de forfaiture et de parjure. Et comme conséquence, la coalition appelle à sa destitution et à la mise en place d’une transition devant déboucher sur l’alternance.
Selon les ténors du Front, Ali Bongo ne pourra plus présenter, au cas où il souhaiterait rempiler, un acte de naissance différent de celui figurant dans le dossier constitué en 2009 et qui est l’objet de nombreuses plaintes, aussi bien au Gabon qu’en France.
«Il apparaît clairement, au regard de tout ce qui précède, qu’à ce jour, Ali Bongo Ondimba ne détient aucun document crédible pouvant valablement attester de sa naissance», a affirmé Pierre-André Kombila, président de cette plateforme de l’opposition, dont les principaux leaders restent divisés sur plusieurs questions. «Même si d’aventure, pour des raisons qu’on devine aisément, Ali Bongo Ondimba venait à sortir de son chapeau un énième acte de naissance, il serait automatiquement frappé de caducité et confirmerait, une fois de plus, la qualité de faux acte de celui délivré par Serge William Akassaga Okinda et qui lui a permis de perpétrer le coup d’État électoral de 2009», a-t-il ajouté.
Pour alibreville.com, si la destitution du président de la République relève d’une nécessité pour les membres du Front, qui espèrent partager cette option avec le peuple qu’ils appellent à se «lever et à marcher» afin de mettre un terme au règne d’un clan et d’un système qui n’a que trop duré, les moyens et actions pour y arriver restent inconnus.
Concernant la mise en place d’une transition afin de mettre à plat toutes les institutions, le Front estime que les conditions pour la tenue d’une élection démocratique sont loin d’être réunies. «Le dispositif du prochain coup d’Etat électoral est déjà en place.
Les quatre institutions qui sont à la manœuvre dans le processus électoral, d’amont en aval, à savoir la préparation, l’organisation, la proclamation et le contrôle des élections ont déjà choisi leur camp», a estimé Pierre-André Kombila.
«Nous savons pertinemment que ce clan Bongo-PDG ne reculera pas et que face à la détermination du peuple souverain et mobilisé comme ce fut le cas lors des obsèques d’André MbaObame, il y aura certainement des troubles. Faut-il laisser les Gabonais se faire massacrer par les milices de Ali Bongo Ondimba, recrutées à coup de milliards dans certains pays de triste mémoire ? Nous disons non à l’effusion de sang en préparation !», a-t-il conclu.