Gabon: l’administration publique forme ses agents aux outils de lutte contre l’enrichissement illicite

Ministère de la Fonction publique du Gabon

Ministère de la Fonction publique du Gabon . DR

Revue de presseCombattre la corruption au Gabon, c’est la mission ultime de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite. Pour mieux accomplir cette tâche, la commission a initié un atelier de formation au profit des agents de l’administration publique.

Le 11/02/2016 à 20h05

Cet atelier de formation s’est ouvert le 10 février à Libreville, précise gabonreview.com dans sa publication du même jour. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du prolongement de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux (SNLCCBC).

Ladite formation s’étale sur trois jours, (jusqu’au 12 février), et s’adresse à une trentaine d’experts issus de dix secteurs prioritaires.

Selon le journal en ligne, cette formation, qui fait partie des activités du Projet d’appui à la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux (PACLEI), vise notamment à permettre de contribuer au renforcement des capacités des parties prenantes à la stratégie en matière de suivi-évaluation et de gestion axée sur les résultats.

Soulignons que la stratégie nationale a pour objectif de prévenir, de sensibiliser, de renforcer les capacités des acteurs et de soutenir la lutte contre l’impunité des auteurs de corruption et de blanchiment des capitaux.

Notons que d’après les termes de références, «la mise en œuvre du PACLEI et la poursuite des objectifs de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux privilégient une gestion axée sur les résultats Ce qui nécessite de déterminer des indicateurs précis de mesure de progrès dans les dix secteurs ciblés et d’indicateurs de performance globale du projet, ainsi que de renforcer les capacités des parties prenantes en gestion axée sur les résultats».

gabonreview.com rappelle que c’est avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), que le gouvernement a élaboré un document de stratégie de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux, qui a été signé en 2013 par le président de la République, et officiellement lancé en 2015 par le Premier ministre.

Les dix secteurs concernés sont les investissements et marchés publics, le secteur privé avec le climat des affaires, la décentralisation, l’éducation, les finances (douanes/impôts/trésor), la forêt et l’environnement, les mines et les industries extractives, la santé publique, les transports et, enfin, la justice.

Selon Hamidou Okaba, secrétaire général du ministère de l’Economie, la gestion axée sur les résultats est une garantie d’efficacité qui met en cohérence les moyens et stratégies en vue de l’atteinte des objectifs d’un projet.

Il a estimé que la Gestion axée sur les résultats (GAR) facilite la planification et empêche l’exécution hasardeuse des interventions autant qu’elle permet de lier les ressources aux résultats à atteindre. «Dans tout projet ou programme, le suivi régulier de l’exécution permet de s’assurer de (la) bonne marche, et surtout de pouvoir procéder, si possible, à des réajustements», a-t-il précisé dans son discours en marge de l’ouverture de cet atelier de formation.

Par Ismail Benbaba
Le 11/02/2016 à 20h05