Gabon: la France réinvestit la dette remboursée dans l’écosystème forestier

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L’Accord de conversion de dettes (ACD) établis en janvier 2008 entre le Gabon et la France porte ses fruits. Les deux parties viennent de dresser la liste des projets réalisés au Gabon en faveur de la protection du patrimoine forestier naturel du Gabon.

Le 26/02/2016 à 18h03

Le quotidien électronique gabonactu.com revient dans le détail sur la dizaine de projets d’investissements réalisés dans le cadre de l’ACD.

Le principe est simple : convertir la dette du Gabon envers la France, évalué à 50 millions d’euros, hors intérêt. «La France n’encaisse pas cette somme.

Elle la reverse automatiquement au Gabon pour financer des projets contribuant à la gestion durable des écosystèmes forestiers gabonais », explique-t-on sur gabonactu.com.

Ce montant a été réinvesti dans une dizaine de projets. D’abord, la construction d’une antenne de réception d’images satellitaires et d’un centre de compétence en télédétection dédié à la surveillance de l’environnement, en faveur de l’Agence Gabonaise d’Etudes et d’Observations Spatiales, en association avec Zodiac, l’IRD et le CNES (5,9 milliards de Francs CFA soit 9 millions d’euros).

Le 2e investissement porte sur la création du Bureau d’Industrie du Bois au sein du PAPPFG (Projet d’Aménagement des Petits Permis Forestiers Gabonais), qui vise à apporter de l’appui, ainsi que du conseil technique et de gestion aux opérateurs économiques de la filière forêt-bois (984 millions de Francs CFA soit 1,5 millions d’euros).

Il s’agit aussi d’un projet de valorisation de trois aires protégées de la périphérie de Libreville, en partenariat avec l’Agence Nationale des Parcs Nationaux.

L’objectif est d’améliorer la connaissance et l’appropriation par la population gabonaise des valeurs patrimoniales associées à ces écosystèmes (7,2 milliards de Francs CFA soit 11 millions d’euros).

Les 3 autres projets concernent le renforcement du processus de contrôle de l’aménagement forestier, porté par le Ministère de la Protection de l’Environnement et des Ressources (7,9 milliards de Francs CFA soit 12 millions d’euros), la lutte contre la grande criminalité faunique et le trafic d’ivoire au Gabon, (6,6 milliards de Francs CFA soit 10 millions d’euros), ainsi que l’appui à la filière forêt-bois, en partenariat avec l’Agence d’Exécution des Activités de la Filière Forêt Bois (6,6 milliards de Francs CFA soit 10 millions d’euros).

«Les deux parties se sont réunies cette semaine à Libreville pour affecter les 5 millions d’euros qui restaient dans cette enveloppe globale de 50 millions d’euros», explique le journal.

Le Comité d’orientation stratégique (COS) de l’Accord, qui est chargé d’approuver les études et projets financés par l’Accord, a entamé plusieurs initiatives pour épurer le reliquat.

Par Ismail Benbaba
Le 26/02/2016 à 18h03