Ce groupe, le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) dit "du 22 octobre", a publié cette mise en garde dans un communiqué transmis au quotidien local Corse Matin.
"La volonté des salafistes est clairement de mettre en place chez nous la politique de Daech et nous nous y sommes préparés", déclare le groupe, utilisant l'acronyme arabe de l'organisation Etat islamique (EI), qui a revendiqué plusieurs attentats meurtriers en France continentale.
"Votre philosophie moyenâgeuse ne nous effraie pas", lance le groupe clandestin à l'adresse des jihadistes, dénonçant "la barbarie" dont ils font preuve. "Sachez que toute attaque contre notre peuple connaîtrait de notre part une réponse déterminée sans aucun état d'âme".
S'adressant ensuite "aux musulmans de Corse" en général, le Front les appelle à "prendre position" en dénonçant l'islamisme radical. Il leur demande de signaler "les dérives chez des jeunes désœuvrés tentés par la radicalisation" et de ne pas "afficher de signes religieux ostentatoires".
Le groupe nationaliste corse adresse aussi un "message à l'Etat français". "Si un drame devait se produire chez nous", l'Etat aurait une responsabilité importante "car il connaît les salafistes en Corse", affirme-t-il.
"Il faudra que la France cesse sa propension à intervenir militairement et à vouloir donner des leçons de démocratie à la terre entière, si elle veut éviter que les conflits qu'elle sème à travers le monde ne reviennent comme un boomerang sur son sol", ajoute l'organisation clandestine.
La France a été marquée par une longue série d'attentats jihadistes dont les derniers en date sont l'attentat au camion qui a fait 84 morts le 14 juillet à Nice, sur la Côte d'Azur, et l'assassinat d'un prêtre dans une église dans le nord-ouest. Ces deux attentats ont été revendiqués par l'EI.