«Je signerai dans quelques instants le décret de convocation des élections législatives qui se tiendront le 30 juin pour le premier tour et le 7 juillet pour le second», a déclaré le chef de l’Etat dans une allocution télévisée après l’annonce des résultats aux européennes.
L’extrême droite conduite par Jordan Bardella a remporté les élections avec plus de 30% des voix, infligeant une cuisante défaite au camp présidentiel, qui a recueilli quelque 15% des suffrages, selon les estimations, et est talonné en outre par la liste des sociaux démocrates.
L’issue du scrutin européen «n’est pas un bon résultat pour les partis qui défendent l’Europe», a martelé Emmanuel Macron, en relevant que l’extrême droite a atteint «près de 40% des suffrages exprimés» en France (si l’on ajoute à la liste Bardella celle du petit parti dirigé par Eric Zemmour, Reconquête, ndlr).
«La montée des nationalistes et des démagogues est un danger pour notre nation mais aussi pour notre Europe, pour la place de la France en Europe et dans le monde», a-t-il ajouté.
Jordan Bardella, qui était donné grand vainqueur du scrutin depuis des semaines dans les sondages, avait déjà annoncé qu’il réclamerait la dissolution de l’Assemblée nationale, et l’a encore exigée dimanche soir, qualifiant le président Macron de «président affaibli».
Réagissant dans la foulée, la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen a déclaré: «nous sommes prêts à exercer le pouvoir si les Français nous font confiance». Mme Le Pen est arrivé deux fois derrière le président Macron aux élections présidentielles de 2017 et 2022, et vise l’échéance de 2027.