Bras droit de François Bayrou, Marielle de Sarnez, ministre des Affaires européennes, renonce également, selon une source MoDem, à intégrer le nouveau gouvernement en cours de formation après les législatives de dimanche qui ont donné une majorité absolue au parti La République en Marche d'Emmanuel Macron (308 des 577 sièges), confortée par les sièges du MoDem (42).
Élue dimanche députée de Paris, Marielle de Sarnez prendra la tête du groupe MoDem à l'Assemblée nationale. Mardi, c'est la ministre des Armées Sylvie Goulard, également du parti MoDem, qui avait décidé de se retirer. Les trois ministres issus du MoDem quittent donc le gouvernement alors que ce parti, présidé par M. Bayrou, fait l'objet d'une enquête sur l'emploi de ses assistants parlementaires européens.
"J'ai pris la décision de ne pas faire partie du prochain gouvernement", a dit à l'AFP M. Bayrou. "Je donnerai une conférence de presse cet après-midi à 17H00" (15H00 GMT), a ajouté le président du MoDem en assurant que cette décision était la sienne et n'avait été dictée par personne.
"Un choix personnel", "il souhaite se défendre", a réagi sur Europe 1 le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, qui a estimé que ce départ du gouvernement "simplifi[ait] la situation" pour Emmanuel Macron. La question de la participation du parti centriste dans le nouveau gouvernement du Premier ministre Édouard Philippe n'était pas encore tranchée mercredi matin.
François Bayrou avait présenté la semaine dernière en Conseil des ministres le projet de loi de moralisation de la vie publique, fruit de l'alliance qu'il avait nouée en février en rejoignant Emmanuel Macron. Il devait porter ce texte au Parlement cet été.