Contacté par l'AFP, le procureur de la République de Rouen, Pascal Prache, "confirme qu'il a été procédé au placement en garde à vue du chef de dénonciation mensongère de crimes ou délits" de Naoufal Ibn Ziaten, confirmant une information du Parisien/Aujourd'hui en France. "Il n'y a pas de commentaire à faire en l'état", a ajouté le procureur.
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Le fils de Latifa Ibn Ziaten disait avoir été agressé jeudi dans l'agglomération de Rouen avec son colocataire de 25 ans alors qu'il rentrait à son domicile en voiture. Une source policière avait indiqué dans un premier temps que trois personnes - deux hommes et une femme - s'étaient ruées sur eux après être sorties de leur voiture, leur portant plusieurs coups.
"C'est une agression inventée", a indiqué samedi une source policière, soulignant que "d'après les premières constatations, les enquêteurs ont eu des doutes très rapidement". "Au vu des constatations, vu que la thèse de l'agression n'était pas crédible, les versions des deux supposées victimes étaient contradictoires", a ajouté cette source.
Les deux hommes se seraient en réalité battus entre eux avant d'inventer plus tard le récit d'une agression. "Les deux personnes étaient concubins, une relation dont n'avait pas connaissance la famille. Ils se seraient battus entre eux", a affirmé cette source. Le soir des faits, "le fils serait rentré tard, une bagarre a éclaté, il y a eu du sang".
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Selon cette source policière, ces révélations jettent de "sérieux doutes" sur l'affaire des tags survenue il y a un mois, lorsque des menaces et des inscriptions à la gloire du tueur jihadiste avaient été découvertes au domicile de Latifa Ibn Ziaten. "Les enquêteurs ont de sérieux doutes sur des tags faits par des personnes extérieures", d'autant que "les tags sont intervenus juste avant que la police ne prévoie de retirer la protection policière" de Latifa Ibn Ziaten, souligne-t-on.
Devenue un symbole de la lutte contre la radicalisation, Latifa Ibn Ziaten est la mère d'Imad Ibn Ziaten, première victime du jihadiste Mohammed Merah qui, en mars 2012, a tué trois soldats puis, dans l'école juive Ozar Hatorah de Toulouse, un professeur de religion, ses deux fils et une fillette de 7 ans.