Laurent Fabius est devenu officiellement, mardi, président du Conseil constitutionnel pour un mandat de neuf ans, une fonction dans laquelle l'ancien ministre des Affaires étrangères entend être "un sage actif".
M. Fabius a prêté serment devant le chef de l'Etat à l'Elysée. Il avait été choisi mi-février par
François Hollande pour succéder à Jean-Louis Debré, en fin de mandat.
"C'est une nouvelle étape de la vie du Conseil qui s'ouvre. Avec un contexte que chacun connaît, avec l'exigence de la conformité du droit constitutionnel aux dispositions que le Parlement doit prendre face à la menace terroriste", a déclaré le chef de l'Etat. "C'est à vous et à votre collège qu'il reviendra de protéger les libertés", a-t-il souligné.
“Tout conduisait à ce que je vous propose comme président du Conseil constitutionnel", a encore déclaré François Hollande à l'adresse de Laurent Fabius, 69 ans, qui a occupé les plus hautes fonctions de l'Etat: Premier ministre, président à deux reprises de l'Assemblée nationale, plusieurs fois ministre. Le chef de l'Etat a également rendu hommage à Jean-Louis Debré dont il a salué "l'impartialité" et "l'indépendance".
"Je vais me mettre au travail sans tarder, en faisant ce que je dois faire, c'est à dire d'être un sage actif", a déclaré peu après Laurent Fabius à la presse à son arrivée au siège du Conseil.
A l'issue de la cérémonie à l'Elysée, François Hollande a présidé, en présence de M. Fabius, un hommage national à Yves Guéna, ancien ministre et ancien président du Conseil constitutionnel, dans la cour des Invalides.