Des rassemblements réunissant parfois plusieurs centaines de personnes ont eu lieu lundi soir partout en France pour protester contre Emmanuel Macron, un an après sa réélection, des manifestants se rendant notamment à la gare de Lyon à Paris pour y huer le ministre de l’Education Pap Ndiaye.
Dans la capitale, plusieurs centaines d’opposants au chef de l’Etat se sont réunies sur la place de l’Hôtel de Ville à 20H00, selon une journaliste de l’AFP. Elles ont dégainé casseroles, couvercles et moules à gâteau en métal pour un concert cacophonique, ponctué de «Macron démission» et d’autres chants protestataires.
Pour Pierre Noël, 28 ans, les «casserolades» sont «symboliques»: «il y a plein de casseroles au gouvernement», pointe ce développeur, syndicaliste Solidaires Informatique.
Une bonne partie des manifestants s’est ensuite dirigée vers la gare de Lyon avec l’objectif d’y accueillir le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye de retour d’un déplacement dans la capitale des Gaules.
«Les casseroles sont symboliques. Il y a plein de casseroles au gouvernement.»
— Pour Pierre Noël, un manifestant de 28 ans
Composée essentiellement de jeunes, la foule a entonné des chants antifascistes et anti-Macron dans le hall principal de la gare faisant face à un cordon de forces de l’ordre. Le ministre a pu quitter la gare sans passer devant les manifestants
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Les manifestants se sont ensuite élancés en manifestation sauvage arpentant à pas rapide les rues de l’est de la capitale, renversant des poubelles et des vélos et parfois en y mettant le feu. Dans un jeu de chat et de la souris, les forces de l’ordre se sont lancés dans la poursuite de groupes de manifestants.
À Rennes, plusieurs centaines de personnes se sont également rassemblées pour protester, improvisant un concert de casseroles avant de déambuler dans le centre-ville. «Je ne manifeste pas pour moi mais pour les générations futures (...) car quand je vois comment j’ai profité de la retraite, je leur souhaite pareil», a témoigné auprès de l’AFP, Bernard, 69 ans, retraité des télécoms.
À Nantes, environ 500 personnes ont manifesté au centre-ville au son des casseroles, selon des journalistes de l’AFP. Rassemblés devant la préfecture de Nantes, ils se sont ensuite élancés vers le cours des 50 otages, artère principale du centre ville de Nantes.
Casseroles et leurs couvercles, boîtes de conserve, poêlons à raclette et grosse caisse, plusieurs centaines de manifestants, 500 selon la préfecture, se sont aussi retrouvés devant l’hôtel de ville de Lyon pour se faire entendre contre la réforme des retraites avant de partir en cortège.
À Marseille, une petite centaine de personnes se sont réunies devant l’Hôtel de ville. Beaucoup de retraités se trouvaient parmi eux, ont constaté des journalistes de l’AFP. Le rassemblement à Bordeaux a réuni environ 200 personnes devant l’Hôtel de ville.
L’association Attac à l’origine des appels à rassemblements a revendiqué plus de 400 actions dans toute la France. Ces derniers jours, les déplacements de plusieurs ministres ont été perturbés par des concerts de casseroles en guise de protestation contre la réforme des retraites.