Dans cet entretien exclusif accordé au magazine Elle, l'ex-enseignante de 64 ans évoque aussi le couple atypique qu'elle forme avec son mari, de 24 ans son cadet, dévoilant une facette intime de ses premiers pas à l'Elysée. Jusqu'ici n'étaient parus sur elle que quelques reportages photos autorisés.
Mais elle ne dévoile aucun détail sur les actions qu'elle envisage, évoquant seulement un combat "contre les exclusions, notamment ce qui touche au handicap, à l'éducation et à la maladie".
La création d'un statut officiel de "Première dame", comme aux Etats-Unis, avait été envisagée par Emmanuel Macron avant qu'une pétition hostile ne réunisse plus de 300.000 signatures en trois semaines.
"Comme toutes celles qui m'ont précédée, j'assumerai mon rôle public, mais les Français sauront désormais quels moyens sont mis à ma disposition", a expliqué Mme Macron. "C"est très clair dans mon esprit, les Français ont élu Emmanuel, ils ne m'ont pas élue moi, même s'ils savaient, bien sûr, que nous formions un couple".
Le statut de Mme Macron va être déterminé, "par une charte de transparence qui expliquera que je ne suis pas rémunérée, quels sont mes missions et les moyens", a précisé la femme du président.
Dans un pays où les conjointes de président ont connu des destins variés et souvent difficiles, aucun texte ne définit actuellement le cadre ni les moyens de leur action.
"Sur le site de l'Elysée seront mis en ligne mes rendez-vous, mes engagements, afin que les Français sachent exactement ce que je fais", a indiqué l'ancienne professeure de lettres.
Toujours aux côtés de son mari pendant la campagne présidentielle, souvent en Une des magazines, Brigitte Macron a observé la plus grande discrétion depuis l'élection du 7 mai.
Son interview exclusive, illustrée d'un portrait en jean et veste de créateur, fera vendredi la une du magazine Elle, en France, mais aussi celle de plusieurs éditions internationales de l'hebdomadaire.
Celle qui déteste l'expression de "Première dame" et ne se sent "ni première, ni dernière, ni dame", veut rester "ancrée dans la réalité". Et aime s'évader incognito: "Il n'est pas né celui qui m'enfermera ! (...) Je me promène sans soucis et je prends plaisir à dialoguer avec les personnes que je rencontre. Avec un bonnet, des écouteurs et des lunettes, on peut aller au bout du monde".
Dans son entretien, Brigitte Macron évoque aussi longuement son couple, plaisantant à propos des 24 ans d'écart avec son mari: "Le seul défaut d'Emmanuel, c'est d'être plus jeune que moi".
"Je n'ai jamais été attirée par les hommes plus jeunes que moi, ça ne m'a pas effleurée", ajoute-t-elle, plus sérieuse, expliquant avoir "mal" vécu les commentaires liés à cette différence, lors de la campagne. "Mais j'ai fini par me dire: Bon, tu les vis mal, mais tu te tais. Après, ça passe".
"Quand je lis des choses sur notre couple, j'ai toujours l'impression de lire l'histoire de quelqu'un d'autre. Pourtant, notre histoire est si simple", poursuit celle qui a été la professeure de théâtre d'Emmanuel Macron lorsqu'il avait 16 ans, et a divorcé pour l'épouser.
"Je sais que j'ai fait du mal à mes enfants, et c'est la chose que je me reproche le plus (...). Si je n'avais pas fait ce choix, je serais passée à côté de ma vie", assure-t-elle.
Brigitte Macron avoue une relation presque fusionnelle: "On n'aime pas trop" passer une nuit séparés, reconnaît-elle.
A propos de son rôle aux côtés de son mari, elle confie: "Si je sens un jour que ma présence est compliquée pour sa présidence, je m'effacerai. Je serai toujours à ses côtés évidemment, mais en retrait".
Interrogée à propos de son arrivée à l'Elysée, elle répond: "Avec Emmanuel, je suis tellement habituée à ce qu'il m'arrive des choses extraordinaires que je me demande toujours quelle va être la prochaine aventure. Et cela dure depuis vingt ans".