Reflétées par des sondages publics ou secrets, ces transformations inquiètent la classe politique et sont la source et la justification de la frénésie actuelle autour du burkini.
Le premier sondage qui hérisse les poils de la gauche au gouvernement est celui qui montre qu'en cas de primaires entre l'actuel président de la République, François Hollande, et l'ancien ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, ce dernier l'emporterait haut la main, laissant le président sortant sur le carreau.
Le second sondage qui fait jaser dans les dîners en ville est celui qui démontre qu'à droite, malgré la rentrée fracassante de Nicolas Sarkozy avec son livre-programme et ses idées très "adroites" pour ratisser large, il reste que 78% des Français ne souhaitent pas son retour aux affaires.
Sans compter que lors des prochaines primaires des Républicains en novembre prochain, il doit composer avec la féroce opposition de ses concurrents Alain Juppé, François Fillon ou Bruno Lemaire.
La troisième enquête d'opinion concerne justement "la reine des sondages", Marine Le Pen.Toutes les hypothèses examinées par les sondeurs la donnent finaliste de la prochaine présidentielle. Elle écraserait haut la main des hommes comme Nicolas Sarkozy et François Hollande avec un confortable score de 53 contre 47%.
Ce simple constat donne des ailes à tous les outsiders qui se mettent à rêver d'un destin à la Barack Obama.
Cette situation pousse aussi l'ensemble des protagonistes, gauche au gouvernement et droite de l'opposition, à tenter de courir derrière les idées du Front National et à adopter une posture de surenchère.
A titre d'exemple, Nicolas Sarkozy crie sa volonté de vouloir interdire le burkini, considéré comme un symbole de l'islam politique, par le vote d'une loi. Objectif, donner des gages à l'électorat de l'extrême droite et gêner aux entournures la gauche au gouvernement.