Au terme de quatre jours de garde à vue, L. B. a été amenée au tribunal de Paris dans la nuit de mercredi à ce jeudi. Elle doit être présentée à un juge d'instruction antiterroriste chargé de poursuivre les investigations pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et "détention de produits incendiaires ou explosifs", en relation avec une entreprise terroriste.
Le PNAT entend requérir son placement en détention provisoire. La jeune femme, "inconnue des services de renseignement", "jamais condamnée" et "déscolarisée depuis 2 ans", avait été arrêtée dans la nuit de samedi à dimanche dernier, 4 avril 2021, après une perquisition à son domicile de Béziers (Hérault).
Les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), assistés d'agents de la force spéciale du RAID, ont retrouvé à son domicile "plusieurs bouteilles de produits susceptibles d'entrer dans la composition d'explosifs", dont de l'acétone, de l'acide sulfurique et de l'eau oxygénée, ainsi que "deux dispositifs susceptibles de constituer des engins explosifs improvisés en cours d'assemblage", précise le Parquet antiterroriste français.
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Les enquêteurs ont également mis la main sur "une photographie imprimée de la décapitation de Samuel Paty", le professeur d'un collège des Yvelines assassiné le 16 octobre pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet, "ainsi que des photographies représentant des djihadistes armés". En outre, "des notes manuscrites évoquant divers projets d'action violente" et d'autres "faisant référence" au groupe "Etat islamique mais également à certains symboles du nazisme" ont été saisis, détaille le communiqué.
La perquisition avait été diligentée en urgence dans le cadre d'une enquête ouverte samedi par ce même Parquet, après des renseignements faisant état d'une menace d'attaque en plein week-end pascal. "Un schéma d'une église située à proximité du domicile de la mise en cause", a également été retrouvé par les enquêteurs, ajoute le PNAT.
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La mère et les trois soeurs de la jeune femme, également interpellées, ont été remises en liberté entre lundi et hier, mercredi 7 avril 2021.
"Aucun élément n'est venu impliquer les soeurs et la mère de L.B. dans la préparation d'un projet d'action violente", et "aucun élément de radicalisation n'a par ailleurs été relevé les concernant", explique enfin ce communiqué.