Il y a une semaine, Ziyed Ben Belgacem, un délinquant multirécidiviste de 39 ans, a été abattu par des militaires qu'il venait d'attaquer à l'aéroport d'Orly, armé d'un revolver à grenaille, après avoir réussi à s'emparer du fusil d'assaut d'une jeune militaire.
Les deux suspects de 30 et 43 ans au lourd casier judiciaire, mais pour des délits sans connotation terroriste, ont été mis en examen (inculpés) vendredi pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, selon cette source.
Le plus jeune a par ailleurs été inculpé pour détention d'arme en relation avec une entreprise terroriste. Ils ont tous les deux été placés en détention.
D'après les premières investigations, ces deux hommes habitant la région parisienne, et proches de l'assaillant, Ziyed Ben Belgacem, n'ont pas de lien avec la mouvance islamiste radicale, a précisé une source proche de l'enquête.
Le plus jeune des suspects est soupçonné de lui avoir remis le revolver à grenaille, quelques jours plus tôt, l'autre d'avoir été présent lors de la remise, a expliqué la source proche de l'enquête.
En garde à vue, le premier a reconnu avoir été en possession de l'arme et l'avoir entreposée chez lui, avant que Ziyed Ben Belgacem ne vienne la chercher, selon la même source.
Leurs auditions n'ont pas permis d'en savoir plus sur les motivations de l'assaillant, qui avait été signalé pour "radicalisation" lors d'un séjour en prison en 2011-2012.
Lors de cette agression, au terme d'une équipée violente et solitaire à travers la banlieue parisienne, l'homme s'était déclaré prêt à "mourir" au nom d'Allah.
Cette attaque dans un pays frappé en 2015 et 2016 par une vague d'attentats jihadistes sans précédent (238 morts au total) a rappelé à la France, qui vit sous le régime exceptionnel de l'état d'urgence, la permanence de la menace.
Elle survenait en outre un mois et demi après une agression contre une patrouille militaire au musée du Louvre, au coeur de Paris. Un Égyptien de 29 ans avait attaqué des soldats à la machette, avant d'être blessé grièvement.