Plus de 36.000.000 d'électeurs seront appelés aux urnes lors de ce scrutin, le 4ème depuis 2015, pour choisir leurs 350 représentants au Congrès des députés et 266 au Sénat.
Le Roi Felipe VI d’Espagne avait procédé, le 24 septembre dernier, à la dissolution des deux chambres du Parlement espagnol et à la convocation de nouvelles élections générales, le 10 novembre, en raison de l'échec des négociations pour former un gouvernement après la victoire du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) lors du scrutin d’avril dernier.
Le Congrès des députés avait rejeté, le 23 juillet dernier, l’investiture du leader socialiste Pedro Sanchez comme chef du gouvernement. Le Parlement n’a accordé que 124 voix en faveur des Socialistes, loin des 176 nécessaires à Sanchez pour former un gouvernement.
Après plus d'un mois de pré-campagne électorale, les dirigeants des principaux partis en lice se sont lancés dans la course à La Moncloa (présidence du gouvernement) à travers des meetings et des débats où chacun doit défendre son programme auprès des électeurs.
Les principaux partis qui disputeront les prochaines législatives sont notamment le PSOE, formation actuellement au pouvoir, le parti populaire (PP, droite), Ciudadanos (centre-droit), Podemos (extrême gauche) et le parti de l'extrême droite Vox.
Nombreux sont les sujets brûlants sur lesquels les candidats s'affrontent afin de remporter ces élections, en l'occurrence les réformes économiques et sociales, les questions liées aux domaines de l'environnement, de l'éducation et de la santé, ainsi que la situation de la Catalogne.
Selon les résultats du dernier sondage du Centre de recherches sociologiques (CIS) sur les intentions de vote, le PSOE remporterait ce scrutin, tandis que le PP et Podemos se classeraient en deuxième et troisième position respectivement, suivis de Ciudadanos et Vox.
Les socialistes obtiendraient 32,2% des suffrages, soit l'équivalent de 133 à 150 sièges, tandis que le PP récolterait 18,1% des voix possibles (entre 74 et 81 députés), ressort-il de cette enquête d'opinion publiée mardi dernier.
Podemos figure en troisième position avec 14,6% des intentions de vote et entre 37 et 45 sièges, alors que le parti de Ciudadanos a été relégué au quatrième rang, avec 10,6% des intention de vote (entre 27 et 35 députés), après avoir été la troisième formation la plus votée aux élections du 28 avril, suivi de Vox avec 7,9% des intentions de vote (entre 14 et 21 sièges).
Le Parti socialiste ouvrier espagnol avait remporté les élections législatives anticipées du 28 avril avec 28,7% des voix et 123 sièges au Congrès des députés (chambre basse du Parlement). Pourtant, les socialistes n’ont pas réussi à parvenir à un accord de gouvernement avec Podemos, ce qui a condamné le pays à la tenue de nouvelles élections, les quatrièmes en quatre ans.