L'opposition ivoirienne va-t-elle finalement boycotter l'élection présidentielle du 25 octobre? La question mérite d'être posée au vu des derniers détails de l'actualité politique. En effet, fratmat.info, le site du quotidien Fraternité Matin, rapporte qu'à l'issue d'un meeting le 7 octobre, les candidats membres de la coalition CNC ont indiqué qu’ils se donnent encore 48 heures pour décider si oui ou non ils vont maintenir leur candidature pour l’élection du 25 octobre courant.
«Si dans 48 heures, il n’y a pas de cadre de discussion, nous aviserons», a souligné le candidat, Mamadou Koulibaly. Rappelons que le candidat Amara Essy, aussi membre de cette coalition, a annoncé mardi sa suspension au scrutin pour «ne pas se rendre complice d’une mascarade électorale». Au cours de ce meeting, la coalition CNC, principale force de l'opposition ivoirienne, regroupant les candidats de plusieurs partis politiques, a dénoncé, entre autres, le fait qu’en tant que candidats, ils n’aient pas de représentants à la Commission électorale indépendante (CEI).
Ces membres continuent toujours de réclamer un dialogue entre les dix candidats en lice pour l’élection présidentielle. «Les candidats ne sont pas prêts parce que les conditions ne sont pas réunies. Et nous disons tous ici ce que nous n’acceptons pas», a laissé entendre Charles Konan Banny. Pour lui, souligne fratmat.info, aller aux élections dans les conditions actuelles pourrait créer une atmosphère propice à une autre crise post-électorale et aggraver les clivages entre les Ivoiriens.
Par ailleurs, force est de souligner que les candidats Alassane Ouattara (président sortant), Jacqueline-Claire Kouangoua, Pascal Affi N’Guessan et Henriette Lagou, ont signé, mercredi à Abidjan, une charte de bonne conduite pour le scrutin sous le patronage de l’ONG américaine National Democratic Institute (NDI). Toutefois, la coalition CNC ne s'est pas encore prononcée sur sa volonté de signer, elle aussi, ce code de bonne conduite.
