"Est donc élu président de la République M. Alassane Ouattara", pour un nouveau mandat de cinq ans, a déclaré le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, après avoir lu les scores.
Le taux de participation est de 53,90%.
Alassane Dramane Ouattara a recueilli 3.031.483 voix sur un total de 3.215.909 suffrages exprimés à ce scrutin marqué par des violences.
Lire aussi : Présidentielle en Côte d'Ivoire: qui est Alassane Ouattara, l'économiste de velours à la main de fer?
17.601 bureaux des quelques 22.381 bureaux ont pu ouvrir, le nombre d'inscrits pouvant voter est donc passé de 7.495.082 à 6.066.441 inscrits. Des militants de l’opposition ont saccagé ou empêché l'ouverture de bureaux.
Selon les scores annoncés par la CEI, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin arrive en deuxième position avec 1,99% des voix (64.011 votes).
Les deux autres candidats avaient appelé au boycott mais ont tout de même reçu des suffrages. L'ancien président Henri Konan Bédié termine 3e avec 1,66% (53.330 voix) et l'ex-Premier ministre Pascal Affi N'Guessan quatrième avec 0,99% (31.986 voix).
La CEI a trois jours pour transmettre ces résultats au Conseil constitutionnel, qui a sept jours pour les valider.
Elu en 2010, réélu en 2015, Alassane Ouattara, 78 ans, avait annoncé en mars qu'il renonçait à une nouvelle candidature, avant de changer d'avis en août, à la suite du décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
La loi fondamentale ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats, mais le Conseil constitutionnel a estimé qu'avec la nouvelle Constitution adoptée en 2016, le compteur des mandats présidentiels a été remis à zéro. Ce que l'opposition conteste.
Un peu plus tôt lundi, l'opposition a annoncé qu'elle avait créé un "Conseil national de transition (...) présidé par M. Bédié" dans le but de former un "gouvernement de transition".
Lire aussi : Vidéo. Côte d’Ivoire: Ouattara, candidat pour un troisième mandat, pique une colère contre un journaliste français
Au moins 9 personnes sont mortes lors des violences lors du scrutin ou dans son sillage.
Avant l'élection, une trentaine de personnes étaient mortes dans des troubles et des violences intercommunautaires depuis le mois d'août et l'annonce de la candidature de d'Alassane Dramane Ouattara.
La crainte d'une escalade des violences est forte dans ce pays d'Afrique de l'ouest, dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts.