Berges de la Seine, hauteurs de Montmartre, rue Mouffetard: il ne sera désormais plus possible de flâner à visage découvert dans certaines zones touristiques et grandes rues commerçantes de la capitale française, et de certaines villes d'Ile-de-France.
Prévue pour une durée d'un mois renouvelable, cette mesure doit permettre selon les autorités sanitaires d'enrayer un rebond du virus qui fait craindre une deuxième vague de l'épidémie aux effets potentiellement dévastateurs pour l'économie tricolore.
La tâche s'annonce toutefois délicate au vu des scènes observées ces dernières 48 heures dans plusieurs pays européens, assommés par des températures dépassant les 35°C, où de nombreux estivants ont ignoré les mesures sanitaires recommandées.
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En rendant le port du masque obligatoire, Paris emboîte le pas d'autres villes françaises à l'image de Nice, Marseille ou encore Lille, mais également d'autres pays comme la région de Madrid en Espagne, la Belgique ou encore la Roumanie qui depuis fin juillet ont musclé leurs mesures sanitaires.
La journée de lundi sera également marquée par la réouverture des restaurants, cinémas et transports publics au Pakistan et par la rentrée scolaire à Berlin, où élèves et enseignants devront porter le masque, à l'exception des salles de classe et cours de récréation.
Aux Etats-Unis, où le débat autour de la question du port du masque continue de faire rage et de diviser les Américains comme la classe politique à trois mois de l'élection présidentielle, l'épidémie continue sa progression meurtrière.
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Selon le décompte de l'université Johns Hopkins, qui fait référence, la première puissance économique mondiale est de loin la plus touchée avec plus de 162.000 morts et a franchi dimanche la barre des cinq millions de cas officiels de contamination.
Au Brésil, deuxième pays le plus touché au monde, le seuil des 100.000 morts a été passé dimanche, déclenchant sur les réseaux sociaux une vague de messages de solidarité envers les familles endeuillées mêlées à des critiques acerbes du gouvernement.
"Le Brésil en deuil. Un génocide provoqué par un gouvernement d'incompétents et d'irresponsables", a ainsi taclé Ciro Gomes, troisième de l'élection présidentielle de 2018 et représentant du Parti démocrate travailliste (centre-gauche).
Face aux critiques, le président Jair Bolsonaro s'est contenté de poster un tweet mettant en valeur les personnes rétablies et de célébrer une victoire de son équipe de football préférée.
Au Venezuela, l'escalade du nombre de cas de coronavirus a conduit dimanche le président Nicolas Maduro à proroger pour 30 jours l'"état d'alerte" qui l'autorise à prolonger la quarantaine qui est en vigueur depuis mars.
Selon les derniers chiffres officiels, 25.805 cas de contamination et 223 décès ont été recensés depuis mars dans ce pays de 30 millions d'habitants, un bilan qui selon plusieurs ONG serait en réalité beaucoup plus élevé.
A Madagascar, le président malgache Andry Rajoelina a pour sa part défendu son remède, le Covid Organics, affirmant que sans cette tisane à base de plantes supposée être efficace contre le coronavirus, son pays aurait vu "des cadavres éparpillés dans la rue".
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"On a évité le pire", a déclaré le chef de l'Etat dimanche soir. L'île a enregistré plus de 13.000 cas de coronavirus depuis mars, dont 148 décès. Les nouveaux cas se comptent en centaines par jour et les hôpitaux sont bondés.
Depuis son apparition en décembre en Chine, le coronavirus a tué près de 730.000 personnes et en a contaminé plus de 19 millions dans le monde, selon un comptage réalisé dimanche par l'AFP à partir de sources officielles.
Au-delà de ses conséquences sanitaires, l'épidémie a mis à mal l'économie mondiale, ravivé des lignes de fracture et des inégalités sociales et bousculé calendriers culturels et sportifs.
Interrompue par la pandémie, la Ligue des champions devait connaître son dénouement lors d'un "Final 8" inédit organisé à Lisbonne à partir de mercredi mais l'annonce de deux cas de coronavirus au sein de l'Atlético Madrid jette une ombre sur la compétition.
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Au Brésil, ce sont dix joueurs de l'équipe de Goias qui ont appris dimanche qu'ils avaient été testés positifs au coronavirus quelques heures avant un match de la première journée du Championnat qui a donc dû être reporté, à la dernière minute.
Bloqués dans leur pays d'accueil, les étudiants étrangers doivent quant à eux composer avec une distanciation familiale qui joue les prolongations... et qui pèse sur leur moral.
"Je suis seule à Marseille depuis presque un an et ça devient de plus en plus lourd d'être loin de ma famille", confie à l'AFP Tsiry Rajemison, étudiante malgache en master gestion des ressources humaines.