Brésil: Dilma Rousseff écartée du pouvoir par le Sénat

La présidente brésilienne Dilma Rousseff, le 10 mai 2016 à Brasilia.

La présidente brésilienne Dilma Rousseff, le 10 mai 2016 à Brasilia. . © AFP EVARISTO SA

La présidente du Brésil Dilma Rousseff a été suspendue jeudi de ses fonctions par le Sénat, qui va la soumettre à un procès en destitution pour maquillages des comptes publics.

Le 12/05/2016 à 10h26

Les sénateurs ont voté ce jeudi en faveur de la destitution de la présidente du Brésil, soupçonnée de corruption à des fins électorales. Un total de 55 sénateurs sur 81 ont voté la mise en accusation de l'impopulaire dirigeante de gauche, et 22 contre. Elle sera remplacée dans la journée par son vice-président Michel Temer, qu'elle accuse de coup d'Etat institutionnel, en attendant le jugement final des sénateurs d'ici 6 mois. Son départ met fin à 13 ans de règne du Parti des travailleurs (PT).

Le sénateurs sont réunis depuis mercredi matin pour une session marathon historique, pour laquelle ils se sont erlayés à la tribune jusqu'au cœur de la nuit à Brasilia, la capitale. Ils étaient chargés de sceller par vote électronique le sort de la dirigeante de gauche, accusée de maquillage de comptes publics. 

Mais bien avant ce vote électronique final, il était établi qu'une majorité simple de 41 votes serait réunie pour ouvrir le procès de Dilma Rousseff et l'écarter ainsi du pouvoir pendant six mois maximum, dans l'attente de leur jugement final. A 1h du matin à Brasilia, soit 7h au Maroc, 4 sénateurs avaient annoncé qu'ils se prononceraient pour le départ de la présidente et 11 seulement contre, sur un total de 81.

Dilma Rousseff, 68 ans, est la première femme élue présidente du Brésil en 2010. Selon le service de communication du PT, elle doit prendre la parole à propos de sa destitution doit s'exprimer jeudi vers 10h, (16h au Maroc) avant de quitter le palais du Planalto. Pour la soutenir, le Parti a convoqué élus et militants, qui devraient se rassembler dès 8h30 devant le siège de la présidence, sous le mot d'ordre "Nous n'acceptons pas un gouvernement illégitime". 

Le 12/05/2016 à 10h26