Dans un entretien au podcast "The Axe Files", animé par son ancien proche conseiller David Axelrod et produit par CNN et l'université de Chicago, Obama a rejeté les critiques affirmant que sa vision pour les Etats-Unis n'avait été qu'un rêve: "J'ai confiance en cette vision, parce que je suis sûr que si je m'étais représenté et que je l'avais expliquée, je pense que j'aurais mobilisé une majorité d'Américains pour s'y rallier".
"Après l'élection et la victoire de Trump, beaucoup de gens ont suggéré que, d'une certaine façon, ce n'était vraiment qu'un rêve. (...). Mais la culture a changé, la majorité adhère à la notion d'une Amérique unique qui est tolérante et diverse, ouverte et pleine d'énergie et de dynamisme", a-t-il affirmé.
Obama a aussi estimé que la candidate démocrate "Hillary Clinton avait merveilleusement réussi dans des circonstances vraiment très difficiles. (...). Je pense qu'il y avait deux poids, deux mesures la concernant".
Le président sortant a rappelé que le parti démocrate avait remporté le vote populaire. "Mais nous n'avons pas une bonne distribution de la population" d'électeurs démocrates avec, notamment, "un million de votes gâchés à Brooklyn", a-t-il déploré.
D'où ses priorités à long terme: aider à "construire la prochaine génération de dirigeants, d'organisateurs, de journalistes, de politiciens. Je les ai vus aux Etats-Unis, je les ai vus à travers le monde. Je veux utiliser mon coeur présidentiel comme un mécanisme pour développer la prochaine génération de talents", a-t-il poursuivi.
A court terme, au lendemain de son départ de la Maison Blanche, ses intentions sont de dormir etd'emmener son épouse pour de très belles vacances". "J'ai envie d'écrire", a-t-il aussi confié.
"Je dois rester tranquille pendant un moment. Je ne veux pas dire politiquement, mais intérieurement. (...). Il faut se remettre synchrone avec soi-même et absorber ce qui s'est passé avant de prendre de bonnes décisions", a-t-il expliqué.
Mais pas question pour lui de s'impliquer dans la politique quotidienne qui "inhiberait le développement de nouvelles voix". Reste que "je suis toujours un citoyen et cela induit des droits et des obligations", a-t-il souligné, n'écartant pas la possibilité d'intervenir en cas de "problème portant sur les fondements de notre démocratie".