Le royaume communique rarement sur l'état de santé du monarque vieillissant, qui dirige depuis 2015 le pays, premier exportateur de pétrole brut au monde et plus grande économie arabe.
Depuis la crise sanitaire provoqué par la pandémie de Covid-19, le souverain saoudien, l'un des dirigeants les plus âgés de la région, est rarement apparu en public. Mais il a continué à présider, en visioconférence, les réunions hebdomadaires du Conseil des ministres.
"Le roi a été admis à l'hôpital spécialisé King Faisal de Ryad pour effectuer des examens en raison d'une inflammation de la vésicule biliaire (cholécystite)", a annoncé son cabinet, cité par l'agence de presse officielle SPA, sans autres détails.
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Le Premier ministre irakien devait se rendre lundi en Arabie saoudite avant une visite en Iran, deux alliés de Bagdad entre lesquels il existe une rivalité dans la région.
"La visite (du Premier ministre irakien) a été reportée jusqu'à la sortie du roi de l'hôpital", a indiqué sur Twitter le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane.
L'Arabie saoudite "apprécie le choix du Premier ministre irakien de se rendre dans le royaume pour sa première visite depuis sa prise de fonctions" en mai, a-t-il insisté.
Moustafa al-Kazimi a confirmé le report de sa visite en raison d'un "problème de santé urgent" du roi Salmane.
Dans un communiqué, son bureau précise qu'une nouvelle date sera fixée "au plus vite", alors que M. Kazimi était possiblement en mission pour une médiation entre puissances rivales dans le Golfe.
Il a reçu dimanche à Bagdad le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, et devait se rendre, après Ryad lundi, à Téhéran mardi soir.
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Sous le règne du roi Salmane, l'Arabie saoudite a lancé des réformes économiques pour l'après-pétrole mais a également adopté une politique étrangère plus affirmée et est entrée en guerre contre les rebelles yéménites, soutenus par l'Iran.
En 2017, l'Arabie saoudite a démenti des informations diffusées dans les médias, selon lesquelles le roi envisageait d'abdiquer en faveur de son fils, le prince héritier Mohammed ben Salmane, considéré comme le dirigeant de facto du royaume.
La montée fulgurante du prince Mohammed à la tête du pays a coïncidé avec une répression sévère de militants et des voix dissidentes, et ce même au sein de la famille royale.
L'Arabie Saoudite a été confrontée à une série de controverses depuis qu'il a été nommé prince héritier en juin 2017, en particulier après l'assassinat en octobre 2018 du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
Ce collaborateur du Washington Post, proche de la cour avant d'en devenir un critique, a été tué par des agents saoudiens au consulat du royaume à Istanbul, en Turquie.
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L'hospitalisation du souverain saoudien intervient après celle du dirigeant d'un pays voisin: l'émir de Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah qui est, à 91 ans, le doyen des dirigeants arabes.
Oman, autre voisin de l'Arabie saoudite, a perdu en janvier son dirigeant, le Sultan Qabous, décédé à 79 ans après 50 ans de règne.
Ces trois pays font partie du Conseil de coopération du Golfe (CCG) également formé de Bahreïn, du Qatar et des Emirats arabes unis. Cet ensemble régional est en crise en raison du différend qui oppose l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn au Qatar, accusé notamment de soutenir des islamistes radicaux, ce qu'il dément.