Après l'Arabie saoudite, Bahreïn rompt ses relations avec l'Iran

Des femmes de Bahrein manifestent le 2 janvier 2016 à Jidhafs, à l'ouest de Manama après l'exécution par l'Arabie saoudite d'un dignitaire chiite.
 

Des femmes de Bahrein manifestent le 2 janvier 2016 à Jidhafs, à l'ouest de Manama après l'exécution par l'Arabie saoudite d'un dignitaire chiite.   . Mohammed al-Shaikh/AFP

Le royaume de Bahreïn a rompu lundi 4 janvier, ses relations diplomatiques avec l'Iran, moins de 24 heures après une décision similaire de l'Arabie saoudite, a annoncé l'agence officielle bahreinie BNA.

Le 04/01/2016 à 11h54

Bahreïn, dirigé par une dynastie sunnite qui entretient des liens étroits avec Ryad, a demandé à tous les diplomates iraniens de quitter le royaume "sous 48 heures", a ajouté l'agence.

Ces développements sont survenus après l'exécution samedi d'un dignitaire chiite en Arabie saoudite et des attaques de représailles contre des missions diplomatiques saoudiennes en Iran.

L'exécution du cheikh Nimr Baqer al-Nimr a provoqué des manifestations parmi les communautés chiites du monde arabo-musulman, y compris à Bahreïn, où des heurts ont éclaté dimanche entre des manifestants chiites et la police. 

Le petit royaume de Bahreïn, voisin de l'Arabie saoudite, est le siège de la Ve Flotte des Etats-Unis. Il est le théâtre de troubles sporadiques depuis des manifestations de masse en 2011 de la majorité chiite qui demandait des réformes et un plus grand rôle politique pour cette communauté.

Le pouvoir sunnite à Bahreïn fait preuve d'une extrême fermeté à l'égard des opposants notamment chiites mais nie toute discrimination envers cette communauté. Les dissidents sont souvent accusés d'être liés à l'Iran, une accusation qu'ils rejettent.

Le 04/01/2016 à 11h54