Hassan Bouras, également membre de la Ligue algérienne des droits de l'Homme, a été condamné le 28 novembre par le tribunal d'El-Bayadh (nord-ouest) à un un an de prison ferme pour "complicité d'outrage à un auxiliaire de justice, à des agents de la force publique et à un corps constitué".
Le tribunal a "déclaré coupable le journaliste, en raison d'une interview vidéo d'habitants qui affirment que de hauts responsables de l'appareil judiciaire et sécuritaire de la ville avaient reçu des pots-de-vin et incarcéré des innocents pour des accusations forgées de toutes pièces", selon Amnesty.
Le journaliste est incarcéré à la prison d'El-Bayadh, où il "souffrirait de rhumatismes qui se sont développés durant une précédente période de détention dans le cadre d'une autre affaire, il y a un an", a ajouté Amnesty.
Dimanche, le journaliste Mohamed Tamalt, qui purgeait une peine de deux ans de prison pour "offense au président de la République", est mort dans un hôpital d'Alger "après plus de trois mois de grève de la faim suivie d'un coma de trois mois".
La mort en détention de M. Tamalt, une première en Algérie, a suscité de nombreuses protestations des organisations de défense des droits de l'Homme.
Amnesty avait notamment appelé les autorités algériennes à "ouvrir une enquête indépendante, approfondie et transparente sur les circonstances de la mort" du journaliste.