La question d'une nouvelle candidature du chef de l'Etat, au pouvoir depuis 1999 et détenteur du record de longévité à la tête de l'Algérie, fait l'objet de nombreuses spéculations dans le pays, à moins de huit mois de l'élection présidentielle. Agé de 81 ans et affaibli par les séquelles d'un accident vasculaire-cérébral remontant à 2013 qui ont affecté son élocution et sa motricité, Bouteflika n'a pas fait part de ses intentions. "Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) appelle avec sincérité, respect et déférence notre président à poursuivre son oeuvre en se présentant à l'élection présidentielle de 2019", indique l'organisation patronale algérienne dans un communiqué publié à l'issue de son Conseil exécutif tenu mercredi.
Le FCE "en appelle" aux "hautes valeurs d'engagement, de patriotisme et de sacrifice envers l'Algérie" de Bouteflika. L'organisation "s'engage à tout mettre en oeuvre pour réussir, sous la haute gouvernance de M. Abdelaziz Bouteflika, le pari d'un développement national solidaire pour le progrès et la prospérité, porteur de richesses et de paix".
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Les appels du camp présidentiel à une nouvelle candidature de Bouteflika se multiplient depuis avril. Après son parti, le Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique), et son principal allié, le Rassemblement national démocratique (RND), les islamistes du Rassemblement de l'Espoir de l'Algérie (TAJ), autres alliés, ou la centrale syndicale UGTA, l'ancien syndicat unique, ont plaidé en ce sens. En face, les opposants à un nouveau mandat de Bouteflika sont pour l'heure peu audibles.
S'il est candidat, même diminué, la victoire ne devrait pas échapper à celui qui est considéré comme l'artisan de la réconciliation nationale post-guerre civile (1992-2002) et qui a été réélu avec plus de 81% des voix au 1er tour en 2014. Son 4e mandat (2014-2019) a toutefois été marqué par des difficultés économiques et sociales notamment liées à la chute des prix du pétrole, dont l'Algérie tire 60% de ses recettes budgétaires.